On y est, le cap de la moitié des jours nécessaires à l’obtention
d’un second visa WHV a été passé : 54 jours effectués à ce jour. Ce qui
signifie qu’il ne m’en reste que 34 à effectuer. Le temps passe plus rapidement
que je ne l‘aurais pensé, même si certaines journées peuvent paraître longues,
quand il pleut par exemple. Je me souviens de quelques personnes qui disaient
« tu verras en hiver ici, il fait froid et il pleut », ouais bah,
pour le moment, je préfère encore l’hiver d’ici que l’automne de France ^^ Mais
bon, j’ai consulté
les
statistiques pluviométriques, et effectivement en Juillet on peut constater
que le nombre moyen de millimètres de pluie tombée s’accentue grandement. C’est
du même genre que novembre en Bretagne : parfois une petite gelée, mais
pas souvent ; et surtout de la pluie, des nuages, du vent et des
éclaircies.
Bref, quoi qu’il en soit, voici une semaine que j’ai posé
mon sac à dos dans une nouvelle exploitation agricole nommée "Lazy River" ; enfin je m’emballe un
peu : ça ressemble plus à une petite ferme qu’à une exploitation !
Celle-ci se trouve, au milieu des trois petites villes nommées Boyup Brook,
Donnybrook et Collie. Cette ferme qui s’étend sur cinquante ares, est composée
d’une maison coquette, d’un hangar, de plusieurs cabanes à outils, nourritures
ou foin, de six enclos et d’un manège à chevaux. Deux red dogs australiens surveillent avec attention les éventuels intrus
qui pourraient pénétrer sur la propriété ; pas commodes au premier abord,
ils s’habituent rapidement à ma présence, me voilà rassuré !! Michelle, la
propriétaire des lieux, m’a ensuite présenté à ses animaux : six alpagas
dont un petit, et neuf chevaux dont deux poulains. Par contre, pour les races,
il va falloir que je révise, parce que je n’ai pas tout compris : je crois
que certains sont des Shires d’Angleterre,
et d’autres sont des chevaux en provenance des USA.
Première journée début juin : « bon, bah on va
fêter les 40 ans du beau-frère, tu viens ? ». Pourquoi pas !
Super sympa de leur part de m’inviter. Et pour l’anecdote : le partenaire
de Michelle (qui s’appelle Les) me dit qu’il me paye une boisson à apporter à
la soirée (rappelez-vous : en Australie chacun apporte sa propre boisson
dans les soirées) ; j’ai l’impression qu’il souhaite que je choisisse quelques
bières ! Alors bon, je choisis un pack de 6 bières, puis avant de passer à la
caisse, il va le redéposer dans le rayon, pour le remplace par un carton de 24…
ok… ça annonce la suite :)
Voilà, j’occupe mes journées entre nourrir les poulains au
petit-déjeuner, vérifier le niveau d’eau des abreuvoirs qui ont toujours besoin
d’être remplis.
Puis au cours de la journée, c’est débroussaillage, coupe
de bois pour le poêle, réparation des clôtures avec enfouissage des câbles,
préparation du potager pour l’hiver, etc.
Et enfin je termine ma journée à nourrir à nouveau les
poulains, d’autres chevaux, et les chiens.
Ce week-end, j’ai passé le week-end à Perth, à l’occasion de
la pendaison de crémaillère de Kerry et de Jean-Gab ! Bien sympa cette
soirée, on a bien rigolé (surtout entre français, diraient certains, héhé) !
Et le retour dans le sud a été bouleversé par le « super storm » : En effet depuis dimanche il y a une
tempête qui ne cesse d’aller et venir. 16 000 foyers sont privés électricité
dans la région où je me trouve. Pas de téléphone non plus pour la plupart.
Lundi je devais prendre le train pour le sud, mais il a été remplacé par un bus
car la ligne ferroviaire était coupée. Puis arrivé à la gare routière de Collie,
je ne pouvais pas joindre Michelle car son téléphone était coupé. J’ai
poireauté 4 heures avant qu’on vienne me chercher :) La route pour la
ferme n’était pas coupée heureusement. Aujourd’hui mardi, alors que certaines
personnes se remettent à peine des très forts vents de dimanche, la région est
à nouveau en alerte pour ce soir 21h, la tempête risque d’être aussi
dévastatrice. Dans la ferme où je me trouve, nous avions eu de la chance :
l’électricité est revenue lundi matin, et la tonalité du téléphone est revenue
dans la journée de mardi. Un gros arbre est tombé de l’enclos des poulains et a
détruit une clôture, mais c’est grosso-modo les seuls dégâts sur la propriété.
Au bulletin d’information, les images rappellent celles de la Vendée : Beaucoup
de dégâts un peu partout (mais le bilan est sans doute moins grave). Bref, j’ai
du pain sur la planche pour nettoyer toutes souches, branches et feuilles
tombés un peu partout.
Ca y est, l’électricité n’est plus, nous sommes dans le
noir. Heureusement que j’ai mon ordinateur portable pour rédiger cet article !!
Bon allez, on va allumer les bougies, à pluch !!