samedi 25 février 2012

Appel SOS : La Tassie va nous manquer !

C’est le week-end !!! Ah mais en fait on s’en fiche, puisqu’on est toujours en vacances !!! YIHAA !!! Cependant, cela signifie que nous devons quitter ce petit coin de paradis qu’est le Cradle Mountain National Park pour un autre parc. Notre destination est Walls of Jerusalem National Park. Celui-ci est cette fois beaucoup moins touristique, puisqu’elle ne figure que dans peu de guides, dans lesquels seulement quelques lignes y sont consacrées. Le trajet en voiture est court, c’est déjà ça de gagné sur notre timing ! La route se termine par 10 kilomètres de piste qui ressemble à celle de l’Islande : la voiture remue et le bruit provoqué est fatiguant (Geoff, si tu me lis ;-) ). Bref nous arrivons dans une sorte de parking, plein de guêpes, au milieu du bush, à milles lieues de la première villes, et à au moins 50km du premier petit village paumé. Autant dire que l’on est totalement coupés du monde : pas d’appels au secours possible, et très peu de randonneurs sur le site. Nous commençons la marche un peu hésitants, car ça a l’air balèze mine de rien ; et pour couronner le tout, il fait très très chaud !! Premier panneau d’affichage rencontré : on nous conseille d’être munis d’une carte IGN et d’avoir étudié le parcours au préalable… Hum, pas très rassurant ton panneau ! Car nous ne sommes pas aussi préparés, à part avec les 3 litres d’eau par personne pour 1 jour et demi. Nous continuons malgré tout : même pas peur !! Après 30 minutes de marche, première halte pour se réhydrater, l’ascension est balèèèèze !... Les cuisses et mollets dégustent sous le poids des sacs.


Nous arrivons au niveau d’une hutte construite par des trappistes au début du siècle (XXe). Nous nous arrêtons et voyons une personne descendre dans notre direction : un écossais dénommé Ross qui a migré dans le Queensland il y a quelques années, très sympathique, il a même perdu son accent : il nous donne la carte IGN qui nous manquait  « I don’t need it anymore », ça tombe à pic ! Ceci étant dit, il n’y a qu’un seul seul chemin ; donc bon, au final j’aurai trouvé que la carte était superflue. Et c’est alors que deux autres gars arrivent : par le bas du sentier cette fois-ci, ils gravissent la montagne comme nous ; et l’un d’eux nous lance : were you guys at the Freycinet National Park two days ago ? Et là, nous reconnaissons les deux jeunes gars qui nous ont doublés à vive allure le long de l’ascension du Mont Amos deux jours auparavant ! Ça alors, c’est fou, la Tasmanie est si petite que ça ?! Nous continuons pendant 2 heures l’ascension. Essoufflés, nous arrivons au plateau, la difficulté s’atténue, mais nous réussissons à nous perdre pendant une dizaine de minutes dans le bush. Pas de stress, nous retournons sur nos pas, et reprenons le bon sentier, qui cette fois-ci sillonne entre les lacs et différents styles de bush (arbustes, arbres, mousse, etc.). Nous arrivons, exténués, au camp site, émerveillé par le confort qu’il peut nous apporter : Des plateformes en bois permettent de monter la tente sur un espace plat, et des tiges de métal permettent d’accrocher les toiles de tente, très ingénieux et pourtant très simple ; j’ai envie de dire « simpliste » même si ce n’est pas le mot adéquat (private joke pour Jez’). Nous sommes rattrapés par les deux jeunes gars qui s’installent un peu plus bas, à l’écart. Nous nous installons aussi et profitons d’un beau coucher de soleil dans les arbres et montagnes tout en nous régalant d’une platée de pâtes à la bolognaise et au sheddar bien méritée (oui, encore ! mais c’est bon pour les randonneurs je vous dis, héhé !), au son du chant des oiseaux de la région.


La nuit est tombée, il doit être 20h45, nous nous couchons. Comme les poules ! Mais au moins la durée de sommeil sera réparatrice. Car nous nous levons cette fois-ci à 8h, en pleine forme ! Et croisons les deux gars d’hier après-midi, qui nous proposent de faire une partie de la suite en commun. Nous nous rendons jusqu’au croisement des sentiers qui mènent à différents monts, juste en face du Wall of Jerusalem ! Superbe, mais il m’en faut plus : je décide d’escalader le plus haut mont, qui me donnera alors une vue extraordinaire sur tout le parc national ! Les filles sont rentrées au camp site. Je profite un peu des rafales de vent en haut du mont pour admirer la beauté du paysage qui s’offre à moi.

Wall of Jerusalem, vu d'en haut
Je ne rejoins donc les filles qu’un peu plus tard, afin de parcourir la descente et de retrouver la voiture. Nous croisons quelques serpents, venimeux bien sûrs (sinon ça ne serait pas drôle !), ils le sont tous dans cette contrée : un énorme snake noir qui m’a fait bien sursauté, et quelques petits (les plus fourbes, parait-il !). Pas de morsures au final, fort heureusement, car nous n’avions pas les protections « anti-morsures » adéquates, à part l’aspi-venin offert par les collègues de Nantes ! (Quand je vous disais que nous n’étions pas bien préparés, héhé !). Bon après, la plupart des randonneurs n’avaient pas non plus de protections, hein. Nous rentrons à la voiture, bien heureux d’avoir effectué cette belle randonnée fatigante ; au milieu de ce bush, le paysage était bien différent de la côte sur laquelle nous rêvions les jours passés. Nous sommes ainsi satisfaits par notre parcours global en Tassie. Nous reprenons la route, et trouvons dans la petite ville de Delauraine un backpacker qui ne paye pas de mine de l’extérieur, mais qui nous apporte le confort dont nous avons besoin : Douche, cuisine, lit avec véritables matelas, tanquarville, prises électriques, réseau téléphonique, etc. Nous passons la soirée à nous prélasser : apéritif, internet, cartes postales, préparation du repas, douche.

Retour à Hobart le lendemain, ça sent la fin (les nuages refont leur apparition !) : lever à 8h pour essayer d’arriver à Hobart à 13h. Mission accomplie haut la main, nous avons tout notre temps pour faire les courses jusqu’au lendemain dans le centre commercial Woolworth, puis rendre les affaires que l’on nous a prêtées pour le trip, puis rendre la voiture chez Hertz, et enfin trouver un packpacker où passer la nuit avant le dernier jour. Facile ! Et c’est ainsi que nous nous retrouvons tous les trois dans un pub charmant de la ville, devant une petite pinte de pression bien méritée (1 bière locale pour les filles, 2 Guinness pour moi, normal !), aussitôt enchaînée par un Fish & Chips dans le port d’Hobart, avec double ration de frites, poissons fris, et dim sim (une sorte de poisson pané que j’adore). La panse a pris chère, croyez-moi, mais ça fait du bien de se faire plaisir avec la poiscaille la plus réputée de l’Australie ! Retour au backpack’, les filles contactent la France via Skype et une connexion internet. Quant à moi, je commence à trier mes 400 photos : il y a du bon et du mauvais, et surtout de la retouche à effectuer avec Photoshop ! Mais je suis satisfait car dans la pellicule, je pense avoir un ou deux posters à faire tirer dès mon retour en France ! Nous n’avons pas vu le temps passer pendant ces 9 jours, et en même temps, nous avons effectué tellement d’activités que l’on a l’impression d’être restés deux ou trois semaines :-)
Notre voyage en Tassie se termine ce mardi 28 février 2012. Peut-être un jour y retournerons-nous, afin de terminer la visite des lieux à voir sur cette belle île !!

Good bye Tassie !! We’re gonna miss you !!

vendredi 24 février 2012

The big blue !! par MARTHE

Après une nuit de sommeil de folie, nous découvrons le Papa de Ned ! Il nous sert bien fort dans ses bras pour nous dire bonjour !!! Ouuuh, on n’est pas du tout habituées, mais c’est plutôt convivial !!! Personnage absolument adorable, qui nous conseille les meilleurs itinéraires de Craddle Mountain, contacte notre endroit de destination pour obtenir des infos supplémentaires, nous fait goûter le poivre qu’il ramasse, et nous offre au moment de partir une tonne de légumes de son jardin !
Et ça y est, c’est reparti, on the road agaiiiin !!! Et cette fois, c’est moi la copilote car Ned est resté chez ses parents !! Forcément, grâce a mon sens inné de l’orientation nous nous retrouvons à Craddle Mountain : objectif atteint (bon, moi sur la carte, je me croyais encore près de notre lieu de départ, du coup on a râté la station essence et le supermarché... mais bon, on est arrivés !!!) Camping réservé, pique-nique englouti, nous partons faire le tour du lac Dove : 6 kms de marche en 2 h. Vue absolument magnifique, le lac est d’un bleu profond, petites pauses dans les criques : l’eau n’est pas très froide !! Photos en pagaille of course ! Rencontre avec les wombats, sorte de gros koalas ultra placides qui broutent l’herbe sans arrêt !! Et re-photos : oooh, so cute !!!!
La mascotte des filles, devant Cradle Mountain
Dîner : énorme plat de pâtes-sauce tomate-thon-fromage !! Miam ! On finit notre petit vin rouge quand tout à coup : attaque de 2 grosses bêtes noires en furie : des diables de Tasmanie s’écrie aussitôt l’homme du groupe… Héhéhé, le Toby !!! Il me confond diable de Tasmanie et opossum… !!!  J’en ris encore !!...
NDLR : au final, tout le monde avait un doute, il se pourrait bien qu’il s’agisse de diables, finalement !
Le wombat
Et voila, fin de soirée dans la cuisine du camping, on remplit nos journaux de bord, on écrit des cartes, Thomas regarde les filles… Bref, la routine !

Marthe.

jeudi 23 février 2012

La Wineglass Bay, racontée par ALICE

Réveillée par la lumière du jour et le doux bruit des vagues, nous prenons notre petit déjeuner en regardant l’horizon. Quoi de mieux ? Nous repartons pour une ballade d’une heure le long de la plage puis rentrons dans la foret pour poursuivre notre marche jusqu’à la Wineglass Bay. L’eau étant trop froide pour moi je me serais contentée de regarder certains courageux nager dans une eau bleue turquoise (16 ou 17°C !!).


La Wineglass Bay, vue d'en bas
Après avoir pris le déjeuner, observés par un wallaby, nous avons repris notre chemin jusqu’au point de départ. Nous reprenons alors la route vers Port Sorrel, un petit village au nord de l’île. Après avoir pris un copieux dîner, nous marchons durant 20 longues minutes, dans la nuit, avant de voir le premier pingouin. Un moment que je n’oublierai pas, tout simplement magique. Un petit être peu farouche qui se laisse facilement photographier. Nous en aurons vu trois au total, nous avons été chanceux, dixit Ned. Le chemin du retour se fait dans le noir complet, sous un ciel étoilé avec une Southern Cross bien visible ; mais pas rassurés, d’autant plus qu’à deux reprises Ned s’est caché pour nous faire peur… franche rigolade !



Nous reprenons la route pendant une heure jusqu’à la maison de Ned où une chambre avec de vrais matelas nous attendais… une bonne nuit s’annonce et je rêve déjà de la douche que je pourrai prendre demain matin !
Alice.


dimanche 19 février 2012

Here you are ! Le diable n’a qu’à bien se tenir


A cause du décalage horaire de 3 heures, la première nuit a été courte pour ma part : je quitte Perth vers 22h puis arrive à Melbourne le 19/02 à 6h du mat’, en 5 heures de trajet seulement… Impossible de dormir dans l’avion, ça devient une habitude, sauf que mon corps ne le supporte pas sur la durée. Mais bref, je retrouve ma cousine Marthe que je n’ai pas vue depuis environ 10 mois (déjà !) et fais la connaissance de son amie Alice, toutes deux infirmières (ça tombe plutôt bien, elles pourront faire un garrot en cas de gros bobo sur les sentiers de randonnées, héhé !) Bref, il ne faut pas traîner car nous avons maintenant un vol en avion, en commun : pour… la Tasmanie !! YEAH ! Nous passons la barrière de sécurité de l’aéroport, et comme d’habitude les contrôleurs me demandent d’effectuer le test antiterroriste, c’est peut-être la 10ème fois que j’y ai droit. C’est confirmé, j’ai une tête de terroriste, héhé !
Hobart est la capitale de cet état. Nous atterrissons dans ce petit aéroport, et contactons via SMS les personnes chez qui nous devons loger ce soir. Réponse : i’m still in bed and have a kind of hang over, traduisez : je suis toujours au lit avec une gueule de bois… Et bien ça promet ! Nous prenons donc notre temps pour nous rendre à cette maison : nous nous rendons d’abord en ville avec nos gros sacs à dos remplis pour les 9 jours (et pour quelques mois pour les filles). Nous nous arrêtons dans un café pour grignoter et nous faisons plaisir avec un café et un petit dej à l’anglaise avec des toasts, des œufs, du bacon, et autres délices qui vous font le plein de carburant pour la journée. La maison où nous devons loger est à 30 minutes à pied, mais cela ne nous fait pas peur : en route avec  16kg sur le dos, en plus du petit sac de 7kg. Les habitants ont vraiment l’air gentils : « hi » par ci, « hello » par là ; des sourires, et des petites blagues sur notre chargement de mule. Nous arrivons à la maison  en question, très très très bien accueillis, je n’en reviens toujours pas. On nous propose tout pour nous sentir bien et nous remettre de notre marche. Nous sommes les premiers backpackers à utiliser le système du couchsurfing dans leur maison, mais tous ont déjà utilisé ce système pour accueillir ou loger chez des personnes dans l’île, le pays ou le monde. Nous faisons ainsi la connaissance de Mathilda, Ned, Hannah et de Kurk, une bande de joyeux colocataires qui vivent paisiblement à l’étage du grande maison.
L’après-midi passe très vite, c’est dimanche, aucun d’entre eux ne travaille aujourd’hui, ça permet de faire connaissance tout en nous préparant pour les jours à venir, obtenir des conseils de leur part et d’échanger des expériences similaires. Le soir ils nous emmènent dans un pub qui font des pizzas maisons plutôt pas mal ! Je crois que c’est la première fois que je prends un « scooner » de bière. Je ne connaissais jusqu’à présent que les Middies ou les Pints, car le scooner ne se pratique guère dans le Western Australia d’où je viens. L’ambiance est très bonne, mais la bière me tape sur le cerveau ; COME ON Thomas, ce n’est pas une malheureuse bière qui va m’empêcher d’en prendre une deuxième, non mais !
Ceci fait, nous rentrons, et passons la soirée avec les colloc’ jusqu’à tomber de sommeil, la journée a été longue.
Le lendemain nous nous levons assez tôt (je parle surtout pour moi qui a subi le décalage horaire de 3 heures), 9h ! Le petit dej’ est servi par Ned : Pikelets, une sorte de pancakes, mais il s’agit d’une recette australienne. YUMEEEE !! Nous nous régalons !! Avec confiture et miel, ça fait plaiz’ !







La journée passe relativement rapidemment avec la visite du centre historique de Hobart : Salamanca et autres quartiers qui font le charme de la ville. Les maisons sont vraiment originales, de styles différents du reste de l’Australie, avec une touche victorienne. On sent tout de même que le niveau moyen de vie d’ici est différent de celui de Perth : peu de grosses voitures éclatantes, et peu de grandes maisons bien entretenues.
Dépêchons nous les filles, nous devons faire les courses pour ce soir ! En effet, nous allons offrir à nos hôtes un dîner crêpe !! Bon ok, nous n’avons pas de farine de blé noir, ce ne sera donc un repas qu’avec des crêpes ! Quoi qu’il en soit, nous parvenons à satisfaire nos hôtes qui en redemandent ! re-YUMEE ! C’est fou l’atmosphère que peut créer un repas quand on y pense. C’est un moment de partage, peut-être plus intéressant que le reste de la journée. Dans la conversation, Ned nous explique qu’il va se rendre dans le nord de l’île en fin de semaine. Nous lui proposons alors de faire voiture commune avec nous pendant quelques jours. Après un moment de réflexion sur son organisation, il finit par accepter, et nous voici mardi matin, sur la route, avec une Nissan de location, pas très grande, à 4 personnes entassées, avec les sacs plein le coffre et les banquettes ! Mais c’est vraiment une bonne expérience, Ned peut nous guider car il connaît tous les sites comme sa poche !


Première étape : Port Arthur, ah oui mais en fait l’entrée est trop chère, donc nous nous arrêtons avant à la Pirates Bay qui est sympathique, même par temps très nuageux ! Nous sortons les polaires car il fait assez froid malgré tout… Etape suivante : Wineglass Bay et ses randonnées, il faut donc arriver le plus près possible de cet endroit avant la nuit. Après 2 ou 3 heures de conduite, nous montons la tente à Nine Miles beach devant la magnifique Oyster Bay. Le vin rouge piquant et le repas composé de pâtes, de sauce bolognaise et de fromage nous redonnent une bonne humeur, et de la vigueur. Nous dormons plutôt bien, avec le bruit des vagues lointain à travers les boules-quies. La nuit est claire, nous distinguons très bien la constellation de la Southern Cross dans le ciel, ainsi que toutes les autres étoiles que nous ne connaissons pas. Magnifique, car pas de lumières aux alentours ! En effet, il n’y a pas de villes dans les environs ; la plus proche étant Hobart, à 200km !
Le lendemain, le réveil sonne, tard : 9h ! Un petite baignade en guise de douche, nous rafraîchit BRRR, et réveille les personnes qui ne sont pas du matin… Allez savoir qui !


Bon ! C’est bien malheureux, car nous devons quitter cet endroit magique ! MAIS c’est pour en retrouver un autre heureusement : direction le parc national de la Wineglass Bay qui se trouve juste un peu plus loin à 50 km par la route (10km à vol d’oiseau), un peu plus vers l’est. Nous entrons dans le parc, moyennant $60 l’entrée, BAM ! Mais ce pass est valable dans tous les parcs nationaux du pays, pour notre voiture, et cela pendant 8 semaines. Bon ok, nous ne resterons que 9 jours, mais c’est tout de même avantageux comparés aux autres tarifs proposés.




Nous entamons l’ascension d Mont Amos, réputée plutôt difficile, nous n’avons pas de sacs à dos, fort heureusement. Les parois glissent de temps en temps, mais globalement la randonnée se déroule sans encombre, et parvenons au point le plus haut qui nous donne alors, une vue imprenable sur la Wineglass Bay !! Un moment magique !! Le National Geographic aurait déclaré un jour que cette baie serait la plus belle du monde ; très franchement on peut comprendre pourquoi. Les photos parlerons d’elles-mêmes. Nous restons une heure à admirer ce splendide paysage du haut de cette montagne, prenons un snack et redescendons pour entamer la vraie randonnée de deux jours. Sacs sur le dos, carte et gourde à portée de main, tente et matelas attachés, nous partons pour 3 heures de marche.
Le périple est physique mais relativement plat, nous aurons des courbatures demain, c’est certain. Le soleil baisse, ouf! Et nous nous arrêtons en fin d’après- midi sur la plage pour monter le campement. La classe quand même : Pas un pékin aux alentours, et nous autour d’un feu et d’un bon repas rempli de cailloux et de sables, ça croque sous la dent ! Les wallabies s’approchent pour voir s’il n’y a pas des restes, mais il ne faut surtout pas leur donner quoi que ce soit à manger, car ils pourraient devenir énervés, nous confie Ned ! Nous rigolons bien, en anglais bien entendu, car Ned ne comprend pas un mot de français. Dans une nuit fraîche et humide, nous nous en dormons.


mercredi 15 février 2012

Le temps d'un jour de congé

Jean-Gab et moi avons passé la journée à Rottnest Island ce jour. Il s'agit d'une île située au large de la ville de Perth (à 20 km peut-être ?).


Le soleil tapait dur, la protection était de mise, ainsi que les bouteilles d'eau remplies. Les cendres de l'incendie du sud de Perth ne nous ont pas gênés, fort heureusement.
Ici, la baignade avec masque et tuba est vivement conseillée...! C'est impressionnant le nombre de poissons présents le long des rochers. Nous n'en sommes pas certain, mais il est d'ailleurs possible que nous ayons aperçu un petit requin au loin, c'était un énorme poisson qui nageait beaucoup plus rapidement que les autres, trop vite pour que l'on réalise s'il s'agissait bel et bien du squale tant redouté.
Nous y retournerons un jour, tellement l'endroit est paradisiaque : pas un chat sur les plages, une eau particulièrement claire, et le seul son arrivant à nos oreilles fûrent celui du vent et des vagues ! Ca laisse rêveur... Bon ok, il faut débourser $82 pour le ferry, mais ça vaut le coup.


Rottnest Island - L'album photo

samedi 11 février 2012

Statut [RoadTrip Oz n°2] : Préparation

Le 19/02, direction Hobart, capitale de la Tasmanie ! Si si, c’est un vrai pays Sophie, il n’existe pas que dans les dessins animés :-) Et le diable de Tasmanie n’est pas non plus un personnage fictif, il arpente bel et bien les terres de cette région ! Bon d’accord, tu peux l’appeler Taz si tu le souhaites ;-)



En fait il ne s’agit pas d’un pays, mais d’un Etat insulaire, le plus méridional de l’Australie, au large de Melbourne. Il y fait donc plus frais de manière générale, MAIS attention le soleil est fourbe et fatal ! En effet, l’ozone laisse passer plus d’UV dans cette région du globe, tout comme en Nouvelle-Zélande, qui pourtant est un pays frais ! Cela peut paraitre étrange quand on est habitué à se protéger avec une crème solaire d’indice 10 à Perth, alors que les températures sont parfois démentes en été ; pour l’indice 10 je parle pour moi, pas pour les Aussies qui ont des peaux d’anglais pour lesquels l’écran total s’impose ^_^
Pour la petite histoire les indices de crèmes solaires sont différents ici de ceux la France : En Oz, les indices sont divisés par environ 1,75 par rapport à ceux que l’on connait. C’est-à-dire qu’avec ma crème solaire d’indice 10 aussie, j’ai une crème solaire d’indice 18 française. Un écran total australien aura un indice à partir de 30. C’est bon à savoir, car l’indice 30 est populaire en France, il permet d’être bien protégé tout en bronzant un peu. Alors qu’avec un indice 30 aussie, il faut rester des heures au soleil pour avoir une chance de bronzer un chouillat... et encore… !
Mais revenons à nos moutons, la Tasmanie. Beaucoup de sites de l’île sont inscrits au patrimoine de l’UNESCO.  L’histoire du pays est assez complexe et triste : les violences et les privations imposées aux populations aborigènes et aux prisonniers de l’île durant le premier siècle de la colonisation européenne sont à l’origine d’un sentiment de tristesse. Mais il s’agit aussi d’un environnement hostile et isolé, dans lequel l’Homme a dû s’adapter en construisant des centrales hydroélectriques et des voies de chemin de fer dans des endroits peu praticables. Le relief de la région est assez extirpé et se prête peu aux structures classiques. Cela donne un attrait particulier, et sans doute envoûtant à la Tasmanie. Tout le monde autour de moi me le confirme : si tu y mets les pieds une fois, tu souhaiteras y retourner un jour.  Et c’est pourquoi nous y allons. Et particulièrement à cette période, car l’été est le meilleur moment de l’année en raison des températures de saison.
Je dis « nous » car le 19/02, je rejoins Marthe et Alice qui viennent aussi passer quelques mois en Australie !
  • Au programme de ce petit roadtrip : Visite de la capitale, 
  • Location de la voiture pour plus de fléxibilité 
  • Visite des coins sauvages aux quatre coins de l’île, il y en a tout un paquet, dans les montagnes, sur les côtes et les plateaux alpestres, 
  • Canoë-Kayak dans une baie, 
  • Bushwalking pendant 2 ou 3 jours, dans les montagnes et péninsules, 
  • Séance de bronzage sur les plages aux décors de rêve (s’il fait beau), 
  • Dégustations de vins, de bières, et de spécialités gastronomiques de la région, 
  • Couchsurfing (logement gratuit chez des personnes acceuillantes).

Plutôt sympa, la vue !

vendredi 3 février 2012

Crêpe party !!

Bonjour les amis !! Nous sommes le 3 février, certes, mais cela ne m'a pas empêché de fêter la Chandeleur, coutume peu courante en Australie, sachant que l'on ne trouve les crêpes quasiment qu'en France. Ce soir ce fut une soirée jeux de société avec Kerry et ses amis. Très bon !!! Nous avons joué à Taboo puis à un autre jeu similaire... "trop facile" pour un petit frenchie comme moi qui n'a aucun vocabulaire anglophone ! Mais on a bien rigolé malgré tout. Tout le monde est compatissant sur mes capacités, ce qui peut devenir un peu loufoque par moments. Je me suis acheté de la bonne Guinness pour l'occasion, ça fait plaisir de retrouver certaines saveurs ! Ah oui, il faut que je vous explique la tradition en Australie : lorsqu'on est invité à une soirée, on se doit d'apporter sa boisson. Je veux dire par là "sa propre boisson", que l'on ne partage pas !! Et si jamais on est invité à un BBQ (invited to a barbie), on se doit d'apporter sa viande, "sa propre viande", pour soi et personne d'autre, sauf quand on n'a plus faim, auquel cas on partagera ses restes. Ça peut paraitre éloigné de nos coutumes mais ce n'est pas dérangeant, donc on s'y fait ; il faut simplement penser à apporter le nécessaire (ce qui est mon gros point faible, soit dit en passant. En France j'étais un "poisson rouge", ici je suis devenu a fortiori un "gold fish"), il vaut mieux penser à apporter ce qu'il faut. Ça ne m'est jamais arrivé d'oublier, mais je n'ose pas imaginer qu'il pourrait arriver. Autre info : depuis lundi dernier je loge dans une nouvelle maison, à Hillarys. J'ai trouvé une offre intéressante sur Gumtree (gros site internet de petites annonces en tous genres). Je suis désormais à 10 minutes en vélo de mon lieu de travail, au lieu de 30 auparavant. Le couple à qui appartient la maison est très gentil, très respectueux, et recherche la diversité, chose qui me parait peu courante ici. La maison est hyper clean, il faut donc faire attention à tout bien nettoyer en permanence. Nous sommes aujourd'hui 3 colocataires à y habiter : Marc, un hollandais ingénieur qui a un visa permanent depuis trois ans, et qui compte demander sa girlfriend en mariage le mois prochain à Paris (so ramantic...) ; et Bob, un gars de Melbourne venu pour le business (pour info, Perth est une des seules villes qui ne connait pas la récession). Une quatrième chambre est libre pour le moment. Je nourris des poupoules tous les matins avant de partir, contre une réduction de loyer de $30 par semaine (il sait négocier...) ; ce n'est pas négligeable sachant que le loyer serait de $160 sans cela. Dans un backpaker je paierais $200 par semaine, le calcul est vite fait. L'inconvénient : je ne vois plus trop la plage, trop duuuuur ! Les poules sont amicales, et très franchement ça vaut pas $30 de s'occuper d'elles tous les jours. J'ai même le droit de prendre autant d'oeufs que je souhaite pour ma consommation personnelle... pour cuisiner des crêpes par exemple ! Le jour de mon départ, j'organiserai un BBQ géant, avec du poulet en plat principal :-) Et vous, qu'avez-vous fait pour la Chandeleur ? Des crêpes, ça doit être sympa par cette chal... heu, cette fraicheur, non ? Avec du Nutella, ou de la crème de marron, ou de la confiture, du miel, sucre, beurre (mais pas du beurre où ils ont retiré le sel, hein! Même ici le beurre est salé, c'est dire si les consommateurs de beurre doux doivent se sentir de plus en plus isolés dans le monde ;-) ).
Recette utilisée, pour 30 crêpes (oui, grosse faim) :
- 375g de farine,
- 1 grosse pincée de sel,
- 6 œufs,
- 75cl de lait,
- 15cl d'eau,
- 100g de beurre demi-sel,
- 3 cuillères à soupe de sucre,
- 2 sachets de sucre vanillé,
- 2 cuillères à soupe de rhum brun.

30 crêpes délicieuses, comme on dit en Australie : "YUMMEE !"