mercredi 30 novembre 2011

Entretien de 2 minutes, essai de 4h30, embauché !

Après le Thomas ingénieur en blabla informatique en France (j'ai déjà oublié l'intitulé exact), voici le Thomas serveur dans un Fish&Chips en Australie... et... mon salaire est quasiment identique, si si ! Mais bon, c'est moins crevant d'être tranquillement assis dans un fauteuil de bureau derrière un écran de PC, que de courir partout dans le restaurant à servir, desservir, nettoyer, essayer de comprendre les clients qui commandent des boissons abracadabrantesques ^^ Le mercredi c'est la journée des petits vieux, je ne sais pas pourquoi, ils ont peut-être la permission de voir le jour le mercredi, héhé ! Mais c'est sympa, les journées passent plutôt rapidement. Je travaille entre 6 et 12 heures par jour, suivant la fréquentation du jour, sans avoir la possibilité de m'asseoir une seule fois pendant la journée. Le dimanche c'est le plus dur : personne ne travaille, normal, sauf bibi, et c'est forcément le jour de forte affluence, donc beaucoup de travail, et le salaire reste identique aux autres jours ! Heureusement, les boissons soft me sont gratuites en permanence, et tout le reste à demi tarif !! Je vous recommande la Caesar Salad !! Mais entre nous, n'allez pas manger dans ce restau, certains coins invisibles ne sont pas très propres, j'ai croisé un cafard dans un placard l'autre jour, et la nourriture est globalement grasse ... mais gardez ça pour vous ! Pas envie de me faire virer... Quoi qu'il en soit, me voici désormais incollable pour préparer un expresso à l'italienne avec une vraie machine à café (et formé par un italien, ma quééé, si !!...), ou un flat white, un cappuccino, un long et short black, un latté, un viennois, une Stella en pression (à $10.40 la pinte !!! Faut être riche pour boire à Perth...), en bouteilles, un Lemon Lime & Bitter, un ice coffee, un milkshake, et j'en passe !!

Mon VTT tout neuf me permet d'aller à la marina d'Hillarys (oui, le Fich&Chips est dans une marina à 10 km au nord de Perth), un peu cheap, $100 (75€ environ), je fais avec. Ainsi je longe la plage pendant 7 km tous les jours, une fois le matin sous le soleil, et une autre fois le soir sous une pluie d'étoiles... C'est plutôt appréciable comme trajet ! huhu ! Les collègues sont cools avec moi ; tous jeunes, la vingtaine, voire moins pour quelques uns ! Ils viennent tous facilement te parler, c'est un peu différent de la France quoi. Je suis mieux payé qu'eux en raison de mon âge, enfin un avantage d'être plus vieux ! On verra ce que l'avenir me réserve, mais j'espère pouvoir y travailler jusqu'à février, afin de mettre un peu de sioux de côté, et de planifier un autre roadtrip avec qui voudra !

mardi 8 novembre 2011

Sydney, première colonie européenne d’Australie

Le vol Tiger atterrit à l’aéroport domestique de Sydney, avec quelques doutes sur la qualité de l’appareil : quelques bruits métalliques et des manœuvres aériennes nous paraissent suspects. Heureusement que nous n’avons appris qu’après coup que cette compagnie aérienne avait été interdite de vol il y a quelques années en raison du manque de qualification des pilotes de ligne…
Bref, nous sommes à Sydney, j’envoie un SMS à Sophie pour lui annoncer que l’on a survécu et que l’on arrive dans une heure chez elle à Leichhardt, une banlieue tranquille de la city. Le taxi nous coûte les yeux de la tête, heureusement nous sommes trois pour partager les frais. La maison de Sophie est géniale, j’ai ma chambre personnelle, et les autres gars sont au dernier étage dans un lit double, haha !! La piscine est chauffée, on ne se fait pas prier pour y faire un tour… Elle est beaucoup plus chaude par rapport à ce que l’on a connu dans l’océan. Moment de détente, nous profitons.
Nous décidons de sortir à Sydney sur les quais, dans le quartier des Rocks, où se trouvent les pubs sympas pour diner et se désaltérer. Mais manque de pot, en arrivant il se met à tomber des trombes d’eau, et nous voici trempés en entrant dans le pub. Nous avons beau y être à quelques pas, l’opéra n’est pas très visible à cause du vent et de la pluie. Le Harbour Bridge non plus. Ce n’est pas très agréable, mais c’est Sydney, ça arrive de temps en temps. Nous reviendrons demain !

Cette ville a été bâtie le long d’une grande baie absolument magnifique, en 1788, par les anglais. Elle s’entend sur des dizaines de kilomètres. Le centre-ville se trouve au sud de la baie, au niveau de l’opéra et des quartiers d’affaires. A 200m de là, le Harbour Bridge effectue la jonction entre la partie nord et la partie sud de Sydney. Le lendemain nous visitons cette partie de la ville, en terminant par le classique Royal Botanic Garden qui donne de superbes panoramas sur la baie, l’opéra et le Harbour Bridge. C’est la ville la plus peuplée d’Australie : près de 5 millions d’habitants, juste devant Melbourne. Nota Bene : la capitale du pays est Canberra, moins connues des étrangers, car pas du tout touristique. Sydney est une ville qui bouge, autant que Melbourne, mais l’ambiance qui y règne est différente. Autant Melbourne est une ville pour sortir au restaurant, dans les cafés, dans des endroits chics, et pour flâner dans les ruelles, autant Sydney conviendra plus pour sortir la nuit, dans des bars dansants, des boites de nuit, il y plus d’alcool, et les habitants aiment se pavaner à la plage, notamment à Bondi Beach pour frimer.
Dernier jour avant le retour à la réalité : nous partons pour les Blue Mountains, à une petite centaine de kilomètres de Sydney en direction de l’ouest. Le train roule pendant 2 heures. En arrivant nous choisissons d’effectuer une randonnée relativement difficile (« très difficile » selon les conseils du point d’information), avec 900 marches à descendre le long d’une falaise tombant à pic. S’en suivra une balade sensée nous prendre 3 heures… que nous effectuons en 2 heures. Leurs statistiques doivent convenir à des personnes âgées, ce n’est pas possible autrement ! Bon d’accord, nous marchons d’un pas soutenu, mais bon quand même… Nous marchons dans la « jungle » dans le creux du canyon des Blue Mountains, le ciel n’est pas vraiment visible, car les arbres grimpent très haut, et la végétation est dense. Vers la fin de la randonnée, nous apercevons enfin les Three Sisters, les trois rochers qui se démarquent des autres, en raison de leur proximité et de leur visibilité. Il n’y pas grand-chose d’autre à voir, mais la marche vaut le coup. 

Les Blue Mountains sont certains jours bleutée, d’où leur nom, en raison du gaz que dégagent les arbres à eucalyptus dans le creux du canyon. Une sorte de halo bleu reigne au dessus de la forêt, mais nous ne l’avons pas remarqué ce jour là. Nous remontons petit à petit la falaise, les 900 marches dans le sens inverse. C’est physique mais le temps est parfait, avec une température idéale. Le retour à Sydney par le train est fatal : tout le monde dort. Le terminus est en gare de Central, à Sydney. Nous rentrons chez Sophie, et repartons une heure plus tard pour un restau Thaï, où nous passons notre dernière soirée ensemble. Car demain, nous nous séparons, Charly et Alex rentrent à Nantes, et moi à Perth. C’est la fin d’un super roadtrip de près de 3 semaines. Awesome ! Tant de Sacred Sites entrecoupés de Tjujurpa pendant ces 3 semaines ! C’était franchement énorme…!




Et, ce qui devait arriver un jour arriva : tout le monde est rentré chez soi. Le travail nous attendant : j’ai trouvé un boulot de serveur dans un Fish & Chips à 8 km de mon logement. Je suis derrière le bar, à prendre les commandes, à servir les bières, cafés, lattés, ice chocolates, milkshake, etc. Sympa, mais ça annonce des week-ends bien crevants. De 11h du mat’ jusqu’à la fermeture du soir (21h puis 22h pendant la période estivale)… avec 1 heure de pause seulement. J’ai droit aux boissons gratuites (yes, a coke to drink !) ainsi qu’aux frites gratuites, et aux repas demi-tarif.

samedi 5 novembre 2011

Le Victoria - 2/2


Ok guys, allumons le GPS, et prenons la direction de Melbourne chez Nomad’s Industry, un backpacker pas cher, très propre, et très branché, en plein centre de la ville. Le lendemain matin nous retrouvons Lana, la sœur de Kerry, qui nous guide à travers la ville : petit déjeuner excellent dans un troquet qui ne paye pas de mine : une ancienne imprimerie, dans une ruelle glauque. Nous entrons ensuite dans un immeuble par une porte qui ressemble à l’entrée d’une résidence quelconque, sauf que se cachent derrière, à chaque étage : une brasserie, un restaurant, un coiffeur, un cinéma en plein air, qui l’eut cru ?! C’est l’esprit de Melbourne. Des dizaines de lieux cachés un peu partout dans la ville. Un guide est absolument nécessaire pour apprécier la city. Je comprends maintenant pourquoi beaucoup d’Aussies considèrent que c’est la plus belle ville du pays. C’est une atmosphère particulière, la ville la plus européenne du pays : beaucoup d’étrangers, de restaurants européens, de boulangeries, de cafés, d’avenues comme à Paris, de galeries de luxe, de magasins en tous genres, de rue couvertes de graffitis. On ne voit pas cela ailleurs. Il y a autant de vie que dans une métropole européenne, et pourtant il n’y a que 3 ou 4 millions d’habitants (banlieues comprises !). C’est peut-être le point qui différencie cette ville des villes européennes : Une taille un peu plus humaine que les grandes capitales, des habitants heureux, qui t’abordent pour t’aider à t’orienter.

La région est réputée pour ses vins. Nous pouvons apercevoir çà et là des exploitations viticoles. Nous décidons d’effectuer une dégustation de vin sur la péninsule de Mornington, à Red Hills, au sud de la city, à 80 km du centre-ville. En Australie, les vins sont plus corsés, plus jeunes ; peu de vin de garde. Les pieds de vigne sont encore jeunes. Nous trouvons tous les cépages importés, allant du Cabernet au Sauvignon, en passant par le Pinot Noir, le Merlot, etc. Nous trouvons des vins de domaines, ainsi que des vins de coopératives. Ils sont très très chers, pour nous français, et nous paraissent encore plus chers quand on les goûte ! Il y a quelques bons vins, mais c’est franchement le jour et et la nuit par rapport à ce que l’on peut trouver en France. Le (très) bas de gamme, un équivalent du Beaujolais Nouveau, est à $10, soit 7€ environ ! Faut pas pousser mémé dans les orties… Jusqu’à présent, je n’ai goûté qu’un seul très bon vin, c’était un Pinot Noir de Nouvelle Zélande, beaucoup moins fort qu’un vin australien, et moins « tord-boyau ».

Après cette dégustation alcoolisée, nous nous rendons à deux pas de l’exploitation, sur la côte sud de la péninsule, côté océan. Nous enfilons nos bordies, pour faire un tour dans l’eau presque turquoise. Nous sommes seuls sur la plage, si on ne compte pas les 3 surfeurs qui profitent des superbes vagues pour taquiner la planche. La côte est sauvage à souhait, l’eau qui se jette sur le sable blanc reflète les rayons du soleil, la couleur de l’océan laisse rêveur, nous n’avons plus l’intention de partir d’ici. C’est décidé, je resterai toute ma vie sur cette plage…

Mais je m’égare. Les Aussies ne comprennent pas pourquoi nous apprécions cette plage : but the water is so cold ! oh come on ! Bof, 18 ou 19°C c’est correct, ça pourrait être pire :)

jeudi 3 novembre 2011

Le Victoria - 1/2


Nous ne restons pas longtemps à Adelaide, sachant que ce n’est pas une ville prioritaire à visiter, nous parcourons néanmoins la fameuse North Terrace et la rive du fleuve Torrens. Il est difficile de se restaurer pour un tarif raisonnable, comme souvent dans les grandes villes d’Oz. Nous nous retrouvons bien malgré nous au MacDo… Adelaide n’est pas réputée pour sa nourriture, bien au contraire. Une fois n'est pas coutume, nous nous rendons ensuite en boite de nuit avec les brésiliennes que nous avions rencontrées à Uluru...


Le lendemain matin, nous récupérons la voiture de location et partons en direction de la Great Ocean Road qui se trouve plus au sud. Nous avons une belle Toyota Auris blanche, avec boite automatique, heureusement ! Le gros avantage de la voiture, c’est que nous sommes libres d’aller et venir où l’on veut, quand l’on veut, sans devoir utiliser les transports en commun (avion, bus) ; et crois-moi le tarif est imbattable : environ 250€ pour 8 jours complets ! Très pratique. Première étape, nous nous arrêtons à la plage de Glenelg dans la banlieue ouest d’Adelaide, le temps d’une baignade fraiche sur une plage quasiment déserte (encore !), et reprenons la route pour près de 300km. La route est longue, pas très intéressante sur cette portion, mais nous avons la radio, des CD et des clés avec des mp3, tout va bien. Le motel de Kingston SE dans lequel nous nous arrêtons est un peu cher pour ce qu’il vaut, mais nous nous en contentons ; la douche est chaude et le coin est calme, voire trop calme. Le sur-lendemain, c’est le grand jour : la Great Ocean Road ! Nous quittons ainsi l’état du South Australia, pour trouver le Victoria. La route devient sinueuse, située entre le bush et l’océan. La vue est splendide et laisse entrevoir les falaises qui luttent face à l’océan déchainé.



Les premiers Apôtres
Nous nous arrêtons plusieurs fois tout au long de la journée. Les « 12 apôtres » résistent tant que possible à l’érosion, mais s’abiment de décennies en décennies. Certains de ces rochers sont devenus minuscules par rapport à ce qu’ont pu connaitre les premiers colons du pays il y a deux siècles. Le spectacle est éblouissant. Le soleil apparait juste à temps, et rend les plus belles couleurs de l’océan. C’est grandiose. Il y a quelques touristes, mais pas foule, c’est parfait.



Les derniers Apôtres
Nous sommes quasiment au plus au sud de l’Australie, les températures ont chuté depuis notre séjour à Uluru dans le centre rouge : Nous sommes passés de 35°C à 18°C en quelques jours. A mon avis, la Great Ocean Road est à éviter en hiver, à moins d’avoir beaucoup de chance avec le temps. Le fond de l’air est frais dans le Victoria, on se croirait en Bretagne parfois : humide certains jours, avec du vent, du crachin, des éclaircies, et un beau littoral ! Nous repartons, et sur la route nous assistons à un beau coucher de soleil entre l’océan et les falaises. C’est comme dans un rêve. C’est le moment de nous engouffrer dans les montagnes de la région, la route est encore plus sinueuse, et aucune voiture n’est présente aux alentours. C’est le moment de tester la reprise du moteur. J’en profite, sans faire le fou, alors que les passagers dégustent les virages en épingles, mais c’est très rigolo. Nous arrivons dans un patelin où nous avons réservé un backpaker au dernier moment. Nous qui pensions jusqu’à présent que ce genre de petite auberge de jeunesse était calme, et bien nous ne sommes pas tombés le bon jour : Une dizaine de jeunes canadiens et australiens un peu trop éméchés nous ont empêchés de dormir une partie de la nuit. Sans doute avaient-ils reçu leur paye ce jour et dépensé une grosse partie dans leur bière sans goût… Si au moins elles avaient du goût, mais non !! Such a shame…
Sur la route de Melbourne, nous devons passer par une ville incontournable : Torquay. Un des plus grands spots de surf du Victoria, voire de l’Australie. Rip Curl, Quik Silver, Billabong, toutes les grandes marques de surf, de maillots, de planches, d’équipements sont là. Ces grands magasins très chers sont la vitrine de la ville. Mais derrière ces belles façades se cachent d’autres magasins d’usine dans lesquels on peut trouver grosso modo les mêmes vêtements, mais à des tarifs imbattables. J’ai trouvé mon nouveau bordie (maillot de surf) à $20 ! (environ 15€) alors qu’un neuf en France m’aurait coûté entre 60 et 80€ ! Nous passons du temps dans cette ville, mais ça nous change de la route et des grands espaces. La Great Ocean Road se termine aux environs de Torquay. Nous avons du rêve imprimé dans les yeux.


Torquay