vendredi 17 août 2012

Jambon fumé et visa

Bonjour à tous, enfin un message pour vous signaler que TVB ! Après un petit weekend début août passé dans un backpaker de Bundaberg, j’ai atterri dans une ferme hobbie (ce n’est pas un business) entre Bundaberg et Agnes Water, sur la commune de Baffle Creek. Pour la petite info, j’ai eu un peu de chance de m’y retrouver ; c’est en effet grâce à So Youn la coréenne que j’ai rencontré à la ferme précédente, que j’ai pu m’y retrouver. C’est elle qui a trouvé cet endroit parfait pour passer le temps. Aujourd’hui, So Youn est partie faire les lits des clients dans un hôtel HelpX, et moi j’y suis encore ici pour quelques jours. Cet endroit est absolument paradisiaque, calme, presque abandonné au milieu du bush, entouré par d’innombrables espèces d’oiseaux et cacatoès, de kangourous gris, de Wallabys, et à seulement 30km de l’océan Pacifique. D’ailleurs dimanche dernier, j’ai fait l’aller-retour en vélo pour faire un peu d’exercice ; 60km, ça fait les cuisses, surtout dans les collines ! Mais c’est vraiment appréciable, d’autant qu’en arrivant à la plage, que vois-tu ? du sable, normal, des vagues, normal, un ciel bleu de rêve, normal, pas un nuage, normal, mais : pas un pigeon, pas un steak en train de frire, pas une maison gâchant le décor, on est vraiment en Australie !!! Et la réception du mobile passe quand même, que demander de mieux ? je vous le demande ?
Bref, revenons à nos moutons, ou plutôt à nos cochons. La ferme est tenue par Dylan et Robert. Autour de leur maison et hangars, ils possèdent quelques cochons de tous âges, une vingtaine de têtes à l’heure actuelle. Plusieurs petits devraient arriver d’ici quelques semaines, agrandissant la famille. Les cochons sont très bien traités, presque comme des animaux de compagnie ; d’autant que cette race est très amicale, aucune crainte à avoir, même au contact des mâles gigantesques. Naturellement, nous retrouvons les poules, les canards, les oies, en liberté ou presque. Quant à la viande du menu du jour, c’est bien entendu du porc ; en effet comme vous dites, c’est assez inhabituel pour l’Australie où le bœuf est largement préféré et surtout moins cher. Mais la viande « maison » reste le meilleur choix du chef. Je crois n’avoir jamais dégusté de porc de cette qualité auparavant. Vraiment succulent, avec un véritable fumage au feu de bois local (je devrais dire « au feu de bush ») ! Nous pouvons également trouver un local avec du matériel adéquat (genre de boucherie) avec une salle réfrigérée, servant au découpage des bestiaux. Le garde féroce de la ferme est un adorable Berger des Abruzzes de deux ans et demi, répondant au nom de Sam. Elle n’aime ni les corbeaux ni les magpies, un peu comme moi ! Du coup on s’entend bien.
Robert et Dylan m’ont accueilli les bras ouverts. Très gentils et attentifs avec leurs invités, c’est le jour et la nuit avec les esclavagistes de la ferme précédente ! Ma douche est à l’extérieur, les WC aussi, dans des petits cabanons ouverts à l’air libre. Deux douches par jours, sous le soleil, par 25°C, c’est le panard les enfants ! Concernant le temps, la chance a une nouvelle fois tourné à mon avantage, décidément, car juste avant que je n’arrive dans le Queensland, au mois de juillet, il est tombé 120mm de pluie. L’hiver est pourtant sensé être très sec dans cette région du pays. Du coup, la forêt est plutôt verte, plus que dans le WA en tous cas. Depuis mon arrivée, j’aperçois quelques fois des nuages, pffff, oui je sais c’est désagréable...
Au programme de nos journées : levé à 8h, et on commence à travailler aux alentours de 9h. Nous aidons au jardinage, arrosage, ramassage de branches et de fumier de cochons pour les plantes et arbres de la ferme. C’est simple, facile, et je retrouve la même bonne odeur de la ferme de Loren et de Linda aux USA. Depuis deux jours nous participons à la confection d’un nouveau paddock pour que les cochons aient « encore » plus d’espace pour gambader : nettoyage de la surface, découpage des troncs, retrait des écorces des troncs pour avoir de parfaits gros piquets pour les clôtures. C’est parfois physique, mais ça fait du bien aux bras. Et enfin, couché à 21h (papy n’essaie même plus de résister) après un petit épisode de QI (Quite Interesting), une émission de la BBC anglaise drôle et culturelle !
Dylan et Robert m’ont emmené à la rivière pour 2 ou 3 heures de kayak. Tout seul sur la rivière, je n’ai pas croisé une seule barque, hallucinant. C’est paisible, et le bush à perte de vue est absolument superbe. Ils m’ont récupéré quelques kilomètres plus loin. Demain samedi, après un petit sacrifice de cochon (faut bien manger, héhé !!), je fais la suite de la balade à partir de l’endroit où on a laissé le kayak ! Mais je n’irai peut-être pas jusqu’à l’océan, ça fait trop loin ; pourtant ce n’est pas l’envie qui manque !
Ma prochaine destination est en cours de planification. J’ai besoin d’avoir la confirmation d’un couple résidant proche des Whitsundays. Je continue donc ma route vers le nord, le long de la côte Est. Ce serait à partir de mardi, pour maximum deux semaines. Au pire, si je n’ai pas de confirmation, je fonce tout droit aux Whitsundays et me réserve une petite excursion de quelques jours !



PS : LA news en direct live, encore plus importante que les émeutes d’Amiens, dont la planète entière ont passé les images en boucle (boring...) : je viens de recevoir mon extension de visa jusqu’à octobre 2013 !! Je commençais à baliser depuis les 2 dernières semaines, car d’ordinaire seulement 24 heures sont nécessaires pour avoir une réponse. Yipeee !!...

mardi 7 août 2012

Le parpaing

Plusieurs personnes m'ont demandé de partager le commentaire posté sur le site HelpX, suite à mon passage dans la ferme "à problèmes" de Childers. Le voici dans son intégralité. Je le laisse en anglais, puisque de toutes façons il reprend essentiellement ce que j'ai pu écrire dans mon billet précédent. Bonne lecture !


RIGHT, where can I start? I have a lot of things to tell here...

What I am about to say, I couldn't tell it in front of the host, it was too big for me. But I'm not afraid to tell everything on this HelpX comment. I'm not doing this for me, but for the next woofer applicants.

I am someone who like a lot woofing, I love farming, I've done that for a while in Australia and in the US. I have a bit of experience about that, so I can tell what is going on here.

Last Tuesday, I arrived in this farm. I quickly realised that I've been very lucky in the farms I've been before. These ones were good, very good, and sometimes amazing. Always a good experience in all of them, with nice people, funny children, open-minded farmers, interesting work, fare jobs, a lot of good memories, etc.

If I applied in this farm, it was not to get some of the 88 days necessary to apply for the second WHV (I do have the 88 days already). I applied for two other reasons: first of all, it's in Queensland, where I wanted to go at that time of my journey. Second of all, I like farming and try to make the hosts satisfied about my job. So I was thinking: it's gonna be great, I am going to meet different people again, have a great experience, see the sun of Queensland, etc., yihaaaa !!... BUT...

... FIRST OF ALL, I am sure this family can be quite nice with some woofers, I have no doubt about that. But it seems that everyone is not equal: a Korean guy was staying at the place and was hated by the family. I didn't know them yet that I was feeling really sorry for this guy. Despite of his lack of language, he tried to do his best he could, all the time, a very courageous person, trying to get better and well considered. I have to admit that he was sometimes doing an very efficient work. The family was sometimes telling him : "you don't remember anything of what we tell you", "you are useless" "what are you gonna do with your life ?!".
We all are human beings, right? I reckon that little tiny mistakes can be done by anyone, and be forgiven easily, don't you think? Well, it seems that here, we are not allowed to make any, and especially him. The more this guy was trying, the worse it went for him. When you have someone who yell at you like if you were some kind of unhealthy livestock, you get stressed, make more mistakes, and understand less and less what is going on around you... It seemed to be horrible for him, and unfortunately we couldn't do almost anything for him, except trying to defend him, even if at the end we'll be unconsidered ourselves.

Every Wednesday, you're gonna go shopping (if you want to) with Rebekah... The time I went, I stayed 2 hours in front of Woolies waiting for her. No text message, no excuse for her 2 hours late... Maybe I am wrong but I reckon it is disrespectful. It seems to be normal for them.
Besides, they don't even try to remember our names: after 1 week, one the helper was still called "the girl", and after 2 days I was still called sometimes "the guy I don't know the name". After a while, it's absolutely not funny anymore, David !

In the family, they yell at each-other all the time. Rebekah is a freaking woman, she gets angry for anything: big deals, little deals, and even when nothing is wrong... It's unbelievable. I didn't know that such people could exist on Earth.
Have you seen on their ad that they are Christian? Oh, come on, please don't tell us that!! Where is your tolerance, your polite attitude, and your sense of respect?! It seems that you didn't find it in your church on the Saturdays (Only day off of the week, and you're not allowed to do anything in the house this day: no TV, no cooking, no washing. Yes it's unbelievable). I am catholic, and I feel really shocked by this people who pretend to be Christian... They might feel Christian when they celebrate their Shabbat, but they are not Christian in their acts. You don't have the right to make fun of people sarcastically in front of them, it's inhuman, even more when they don't understand you very well. I have a limit at my forgiveness. This has gone too far. I call this now harassment. I am leaving this place.

WOOFER, HELPER, please stay away from these people!
I've seen how they act with other woofers, trust me, they are really hypocrites and psychos. They are not good hosts at all.
They're going to ask you to work between 5 and 6 hours a day, and 6 days a week, for free. And then, once your work on the farm is done, you have to clean the house sometimes, and prepare the dinner, do the dishes, make the kitchen clean every night > And if you don't do it correctly, you can be in trouble (I have seen it). Are we in real-life, seriously, helping for 7 or 8 hours a day, 6 days a week, feeling like in hell?? You gotta be kidding!

AND, about the money they talk about in their ad, which they can give you if you're a willing worker is not true at all!! Some helpers will get $500 for two months, others won't get any cent, even if they did a really good job. I've heard that some people stayed for a while in this farm, like two months, they were doing really well, got along well with the family, and did not get any penny at the end of their journey. They were shocked the day they left when they discovered that they wouldn't have nothing.
So, don't think that they're gonna give you anything if you work well enough, actually it's never enough.

DON'T APPLY. If you have the same experience than me, please write something, after a few comments like that, they're going to be fired from the website.

Cheers,
an Australia lover.

Free bird - Lynyrd Skynyrd

samedi 4 août 2012

Into the wild

Coucher de soleil sur la côte du Queensland, à mi-chemin entre Brisbane et Bundaberg

Nous sommes dans la chambre des gars (ou devrais-je dire le garage dans lequel se trouve un foutoir monstrueux) où j’aperçois des semblants de lits superposés, puis une seconde paire à côté. On me présente aux autres Helpers de la ferme, très bien, allez bonne nuit les gars ! Mon cerveau est en grève (on ne se moque pas ;p ).
Le lendemain, je ne me lève pas pour aller travailler, ils m’ont dit de rester au lit si je voulais, cool ! Il y a un français Corentin et un coréen Chris dans la chambre. Nous discutons pas mal. Le français quitte la ferme jeudi, après deux mois passés ici. Le coréen en est à son troisième mois, et s’en va dans une dizaine de jour pour Brisbane. Ils sont vraiment sympas, malgré les lacunes de Chris en anglais, nous nous débrouillons comme toujours, et tout roule !
Corentin m’avertit cependant rapidement, que les "aideurs" ne sont pas tous considérés de la même manière ici, et que je m’en apercevrai vite. Et effectivement, Chris est vraiment traité différemment. A partir de cet instant je commence vraiment à avoir de gros à priori, J’ai même « la haine » en écrivant cette partie du message. Donc oui, Chris n’est visiblement pas respecté, du tout. La famille des fermiers se moquent de lui, devant ou derrière son dos. Il se fait engueuler pour rien en quasi-permanence. Tout le monde lui parle sur un ton infernal et avec des mots dégradants, y compris la petite-fille de 4 ans, qui fait comme sa mère, sa grand-mère et son grand-père, que de « bons » exemples pour cet enfant, ma parole !! Ca devient rapidement écœurant pour ma part. A la fin de mon premier jour, je pense déjà à partir, mais sans être certain, car je n’ai pas de plan de secours. Je m’entends bien avec le français, mais il part le lendemain, c’est dommage. Chris est vraiment gentil. Ce gars-là fait de son mieux pour aider les fermiers, que ce soit dehors pour les légumes (courgettes et tomates), ou dans la maison pour le ménage, les repas, la plonge et le rangement. A la fin du deuxième jour, je suis à peu près certain de partir : J’en ai discuté avec So Yung la coréenne, qui elle est arrivée deux jours avant moi. Elle m’explique ne plus pouvoir supporter la situation. Nous ne sommes donc pas fous : les membres de cette famille sont des tarés. Je comprends mieux pourquoi aucun commentaire de Helpers ne figure sous l’annonce du site internet HelpX qui nous a mis en relation. Mais ne t’inquiètes pas, ils vont avoir une belle surprise dans quelques jours, je ne vais pas les râter.
Vendredi, je suis toujours dans la ferme, je m’entends plutôt bien avec eux, bizarrement. Mais je sens la pression, un pas de travers nous est interdit, au risque de nous prendre une engueulade. Ne serait-ce que ranger une casserole dans le mauvais tiroir t’attire les foudres de la maîtresse de maison. Lever à 5:50 ce jour (avec le décalage horaire que je subis encore, c’est atroce), à 6:30 je suis dans le tracteur pour aider les ramasseurs des légumes, ça se passe plutôt bien. Puis à 9:30 on commence à arracher les pieds des courgettes ramassées précédemment. Le travail est fatal pour le dos, mais je fais de mon mieux pendant deux heures. Chris avance trois plus vite que moi, et deux fois plus vite que le fermier. Il est ultra efficace mais se ruine le dos. Il veut faire de son mieux en espérant remporter une prime de départ (parachute en plomb de $500 pour 2 mois) sachant que c’est peine perdue pour lui. Fin de la matinée, il est 11:30 je m’effondre sur mon lit, c’est l’heure de la sieste, le papy. Je me réveille, je déjeune, et là, on nous appelle : nettoyage !! Toi, le gars dont je ne sais pas le nom, tu vas nettoyer la salle de bain et les chiottes. Heu oui ok, à quelle heure ? Maintenant ! Quoi ?! Je réalise qu’en plus de travailler gratuitement 5 à 6 heures par jour, 6 jours sur 7, ils veulent que l’on fasse toutes les corvées de nettoyage de temps en temps dans un cadre très « amicale et plaisant ». Nous aidons plus tard aussi à préparer les dîners, puis déservons, faisons la vaisselle, et rangeons la vaisselle… normal certes, mais sous leurs regards sans gène. Heu, ça va ? T’as pas l’impression de me regarder faire la vaisselle là ? Tu veux que je t’indique où se trouve ton torchon pour essayer ta vaisselle, peut-être ?!
Nous sommes vendredi soir, So Yung vient me voir : je pars demain. Je lui réponds, bon, tu ne seras pas toute seule, tu m’incites à partir aussi. C’en est fini, je claque la porte, même s’ils sont plutôt corrects avec moi, leur comportement général m'insupporte au plus haut point. J’ai bien envie de dire : Ciao ! N’oubliez pas de regarder les commentaires de HelpX dans quelques jours, je ne vous louperai pas ! Quitte à avoir un commentaire négatif me concernant en retour, ça m’est égal. Je vais laisser mon pauvre camarade coréen tout seul dans cette famille de requin sans âme, mais il n’a plus que 6 jours à effectuer, courage mate !
Le lendemain, samedi matin, j’entends la famille partir à leur église pour la journée, je me lève serein, j’ai très bien dormi ! Je prends le plus gros petit déjeuner possible, il faut bien que je tienne la journée, n’est-ce pas ? Je boucle mes sacs à dos, puis croise la coréenne dans le couloir qui me dit : « je t’emmène jusqu’à la route avec le quad ? ». Et me voici parti sur la route, into the wild, avec mes pieds pour avancer, et mon pouce pour faire de l’auto-stop. Premier objectif : Rejoindre Childers ; distance : 8km ; poids sur le dos : 27kg (dont 2kg de fruits et sandwichs). L’auto-stop n’est pas chose aisée, les voitures me doublent, jusqu’à arriver un kilomètre avant Childers où un fermier s’arrête et me prend : « tu viens de chez David ? »… Stupeur ! le fermier devine d’où je viens ! Du coup je reste vague en lui répondant : « oui oui, je suis resté 1 semaine chez eux, et j’ai trouvé une autre ferme où aller autour de Bundaberg. C’est quoi le nom de votre chien, il est trop mignon ! ». En y repensant, je n’ai pas honte de mon action ; les bad guys ce sont les gens de cette ferme, pas moi. Pas de honte à avoir. Je rédige également un message sur Facebook, ce n’est pas vraiment dans mon habitude, mais j’ai le sentiment que c’est une drôle d’aventure qui mérite d’être partagée.
Deuxième objectif : rejoindre Bundaberg en car. Ce soir je dors dans un backpacker de la ville, après être passé dans trois autres complets « no vacancy » ! J’ai eu peur à un moment donné de devoir dormir sur un banc du parc ! Mais me voici à fêter l’anniversaire d’une des irlandaises du backpacker. Coucher tard (très tard pour l’Australie, il est 2:00), quand je vous disais que le Queensland c’était la fête. Lundi, je prendrai la direction de la nouvelle ferme, et celle-ci sera la bonne pour les 2-3 semaines à venir ! B-N !


Trouvez l'ibis !... Ces chauves-souris atteindraient les 1,20m d'envergure !!

jeudi 2 août 2012

Bonjour Queensland !

Queensland, tu es le dernier état de ce pays sur lequel je n’avais jamais posé le pied auparavant. Je ne compte pas Cambera car c’est un état-capitale qui n’a aucun intérêt touristique. Avec le New South Wales (état où se trouve Sydney) et le Victoria (Melbourne), il s’agit de l’état le plus touristique du pays. Tous les européens, asiatiques, américains s’y trouve, et je sais pourquoi. Parce que c’est paradisiaque, et aussi parce que très jeune et donc très fêtard. Moi ce qui m’attire c’est plus le côté paradisiaque, ainsi que le soleil franchement très présent, de saison, si si ! En hiver, il fait plus chaud ici qu’à Perth réputé pourtant pour être une ville assez aride. La nuit nous le thermomètre descend au maximum à 3°C (6°C de moyenne), et la journée : short, polo, et parfois une petite polaire pour les frileux... 20 à 24°C, c’est très raisonnable, et le bronzage agricole est présent sur tous les bras et figures !

J’ai trouvé une ferme à Childers où séjourner quelques semaines. C’est une petite ville de l’Est, grosso-modo au milieu de la côte Est. L’annonce est simple et semble plutôt sympathique : si vous aimez le tracteur, le quad, venez ! Nous donnons de l’argent de poche pour les travailleurs sérieux et motivés. Impeccable ! Nous sommes chrétiens, végétariens, n’acceptons pas la drogue, l’alcool. Bon, rien de gênant me concernant, je suis ouvert à tout dès lors que chacun se respecte. Avant de partir, Kerry me confie son ressenti sur les habitants du Queensland : ils sont un peu rustres, et ont un accent différent. Bon, ce n’est pas ça qui m’arrête ! J’ai toujours eu de bonnes expériences jusqu’à présent, ce n’est pas demain que ça va s’arrêter ! Du coup voilà, je prends l’avion à 0:25 à Perth, les vols de nuits coutant moins chers, et atterrit à 7:00, heure locale à Brisbane (4h30 de vol), capitale du Queensland. J’ai réussi à dormir de manière sporadique dans l’Airbus, ce qui est exceptionnel pour ma part ! Mais je suis toujours fatigué en arrivant, et j’ai besoin de prendre un bus au départ du centre-ville. J’essaie donc de choper un transport en commun depuis l’aéroport pour m’y rendre, mais j’ai beau chercher, je ne comprends rien aux indications, et les agents de sécurité de l’aéroport me prennent pour un rigolo et m’indiquent des directions bidons, c’est sympa Brisbane dis-donc !!! Je ne comprends pas, il n’y a pourtant pas besoin de sortir de St-Cyr pour se diriger quelques part, et ce n’est pas écrit en caractères chinois, que je sache. Au final, je décide de prendre le train, quitte à payer plus cher qu’un bus public. $16 pour le centre-ville (13€), mmmh, pas donné mais au moins je parviens à destination rapidement. J’attends ensuite cinq belles heures supplémentaires pour prendre mon car pour la ville dans laquelle je dois me rendre. Il est 14:00 lorsque je grimpe dans le car, et c’est parti pour 8 heures de trajet, content ! Malgré les valises noires sous les yeux, j’ai le sourire aux lèvres, admire le paysage, les baies qui se succèdent les unes après les autres le long de la route, ainsi que le bush présent un peu partout. Le soleil se couche sous mes yeux. Je parviens, à Childers, la petite ville en question, très proche de… Bundaberg (les alcooliques anonymes sauront de quoi je parle). Il est 22h30, je descends et il n’y a pour l’instant personne pour m’accueillir. Il fait froid ! J’ai oublié ma polaire dans la précédente ferme, brrrr ! 20 minutes plus tard, arrive une voiture dans la laquelle sorte deux personnes m’appelant, Thomas is that you ?? Enfin ! je rêve d’un lit douillet dans lequel dormir 12 heures d’affilée. Je saute dans la voiture, confiant, mais ce que je ne sais pas encore à cet instant, c’est que je vais bientôt découvrir la vérité sur cet endroit !

La suite du polar au prochain numéro ! héhéhé…