mercredi 26 octobre 2011

Uluru et Kata Tjuta

Nous sommes mercredi 26, après une nuit sans sommeil, j’arrive enfin à Sydney,… où j’ai attendu une heure les deux frenchie, qui m’ont finalement surpris en train de m’endormir sur un fauteuil face au stand de la compagnie Virgin. Ca fait plaisir de revoir des têtes connues, et parler à nouveau français !! Après un café et un petit dej’ autour d’une table d’un café afin de donner des nouvelles des uns et des autres, nous partons rejoindre notre prochain avion pour Uluru, qui se trouve au milieu du pays, dans l’Etat du Northern Territory. Les sièges sont petits et serrés, Alex le grand est obligé de s’installer en biais… pas de chance, c’est vraiment du low-cost. Nous n’avons même pas droit à un verre d’eau sans se voir demander $3 en échange. Mais nous découvrons par le hublot une terre qui devient de plus en plus rouge. Aucun patelin à l’horizon. L’avion a pris du retard, nous espérons que le planning de la journée n’en sera pas affecté ; nous avons en effet rendez-vous à 13h30 devant le Desert Hotel, et il est 13h ! Mais nous nous apercevons qu’il n’y a pas qu’une seule heure de décalage horaire avec Sydney, mais une heure et demie… Nous avons donc suffisamment de temps. Une navette gratuite nous conduit devant l’hôtel où nous avons rendez-vous avec le tour opérateur Adventure Tour. Nous patientons en nous rafraichissant à la fontaine d’eau, il fait 32°C à l’ombre et le soleil brûle la peau. Notre mini bus arrive enfin, avec notre chauffeur qui sera notre guide pendant 3 jours. Programme rempli en perspective les trois prochains jours. Nous nous rendons à notre campement, puis direction à Kata Tjuta, composé de rochers énormes entre lesquels nous pouvons effectuer une randonnée de 2 ou 3 heures. Et c’est parti ! Sauf que les nuages que nous voyons au dessus nous paraissent de plus en plus menaçants. Trajet aller sans encombres la randonnée est très sympa, ce n’est pas une simple ballade, les chaussures de randonnée sont indispensables. Arrivés au point de vue final, il se met à pleuvoir quelques gouttes… Ces gouttes tombent suffisamment longtemps pour que l’on se retrouve trempés jusqu’aux os à notre retour au bus. Notre guide nous assure que c’est assez inhabituel qu’il pleuve ici, nous n’avons pas beaucoup de chance parait-il.
Bref, nous nous rendons maintenant à 35km de là, pour attraper de coucher de soleil devant l’emblématique rocher d’Uluru. Nous n’y croyons pas : en arrivant il a cessé de pleuvoir. Et le ciel se découvre côté ouest. Nous aurons notre rocher rougi par le coucher du soleil. Les nuages deviennent orangés, puis rougissent. Le rocher est magnifique. Un arc en ciel surplombe même le rocher. C’est la première fois que le guide voit cela ; finalement notre malchance se transforme en une chance unique. Nous avons droit à un apéro devant le rocher : pétillant australien, accompagné de gâteaux apéro. La nuit tombe très vite, et les touristes s’en vont. Nous rentrons nous aussi au campement, les jambes très lourdes, mais avec de belles images dans la tête. Après le traditionnel BBQ australien (saucisses de chameau, steaks de bœufs, et pavés de kangourou), je suis le seul du bus à installer mon swag à l’extérieur des tentes. Les nuages s’en vont petit à petit, et les étoiles apparaissent… les constellations de l’hémisphère sud jaillissent dans la nuit et m’empêchent de fermer les yeux. Je ne regrette pas avoir dormi à l’extérieur. Le lendemain matin, à 4h, les autres personnes me demandent si j’ai passé une bonne nuit… je les fais un peu regretter d’avoir trop hésité à s’installer dehors. Ah oui, vous avez bien lu : « 4h » du matin !! Il fait encore nuit noire à cette heure-ci, si si. Le réveil est difficile, mais nous arrivons à nous organiser. Le bus s’en va à 5h ; les retardataires ne feront pas partis du convoi, d’où l’intérêt de se lever rapidement. Nous avalons notre petit déjeuner, mais c’est trop rapide pour nous ! 5 minutes pour tout avaler, c’est impossible, nous ne sommes que d’humbles français qui passons notre temps à table ! Bref, nous sacrifions le chocolat chaud, pour un café instantané. Pas de baguette ni de beurre demi-sel, nous sommes réduits à avoir des tartines grillées de pain de mie, avec des céréales et du lait.
Il est 5h, nous sommes tous dans le bus, l’aube n’est pas encore apparue. Nous partons comme la veille au soir pour Uluru, afin d’admirer le lever du soleil devant le rocher. Nous arrivons, et voyons que tout le monde arrive en même temps… peut-être 100 personnes regroupées en plein désert attendant que soleil apparaisse. Après quelques minutes d’attente, il est enfin là. Les couleurs sont différentes de celles du coucher de la veille, mais ça vaut tout de même le détour.
Nous embarquons à nouveau dans le bus, on ne traine pas. Le timing est serré. Nous avons la possibilité d’effectuer une randonnée de 2h30 autour du rocher. Nous avons aussi une alternative qui nous est proposée : escalader le rocher. Mais personne dans notre mini-bus ne le souhaite, car nous sommes tous convaincus par les 4 arguments de notre guide :
  • L’escalade est trop dangereuse : il y a déjà eu 36 morts dans le cadre de l’ascension. Les touristes sont avertis, mais parfois trop optimistes. Beaucoup de crises cardiaques, d’étourdissements ou de glissades. Le rocher fait près de 350 mètres de hauteur. Une seule corde est présente, à la fois pour les personnes effectuant l’ascension, et la fois pour les personnes redescendant. C’est un peu fou.
  • Le site appartient aux aborigènes, et ce lieu est sacré pour eux. Selon eux il ne faut pas effectuer cette ascension.
  • En haut du rocher, il n’y a pas de WC : très embêtant sachant que l’on boit beaucoup d’eau au cours de l’ascension, en raison de la chaleur intense. Et l’urine pollue le site, souille les eaux et abime la roche. Rien que l’ascension elle-même abime la roche, en raison de sa fragilité.
  • Et enfin, si nous venons sur ce site, c’est avant tout pour voir ce rocher. Si nous le grimpons, nous ne le verrons plus. Par conséquent la raison qui vous a fait venir n’est plus justifiée.
Quoi qu’il en soit, l’ascension est fermée ce jour, en raison d’une météo peu optimiste. Le soleil est pourtant de mise, et le vent est absent.
Nous rencontrons Wally, un aborigène « guide » assez incroyable : il nous dit qu’il n’y a pas d’école ici. L’éducation se transmet de grand-père en petit fils, et de grand-mère en petite fille. Les lieux sacrés ne sont pas expliqués au cours des visites pour des raisons religieuses, elles resterons dans les esprits des aborigènes.
Il n’est que 11h, et avons l’impression qu’il est déjà 16h. Nous avons avons effectué tellement de choses ce jour que nous n’en croyons pas nos yeux en regardant nos montres, la journée est plus longue quand on se lève tôt ! (spéciale dédicace à la TMA).
Retour au campement pour le déjeuner : BBQ et buritos, repas à la mexicaine.
Nous avons maintenant 4h30 de route en direction de Kings Canyon. La route est longue, Alex et Charly cherchent désespérément un kangourou à l’horizon, mais ce n’est pas facile d’en apercevoir un, alors que le bus s’enfonce dans le bush et que le sommeil se fait ressentir. Je n’arrive pas à dormir, trop excité par cette excursion sans doute. Et c’est ainsi que la journée se termine petit à petit jusqu’au camp suivant.

2 commentaires:

  1. Ça c'est du post, c'est avec plaisir que je lis tes aventures depuis la France.

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  2. Que des mauviettes ces frenchies !!!! Pas foutu d'escapades le rocher ... C'est avec grand plaisir que je suis vos aventures
    Le fro

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