samedi 25 février 2012

Appel SOS : La Tassie va nous manquer !

C’est le week-end !!! Ah mais en fait on s’en fiche, puisqu’on est toujours en vacances !!! YIHAA !!! Cependant, cela signifie que nous devons quitter ce petit coin de paradis qu’est le Cradle Mountain National Park pour un autre parc. Notre destination est Walls of Jerusalem National Park. Celui-ci est cette fois beaucoup moins touristique, puisqu’elle ne figure que dans peu de guides, dans lesquels seulement quelques lignes y sont consacrées. Le trajet en voiture est court, c’est déjà ça de gagné sur notre timing ! La route se termine par 10 kilomètres de piste qui ressemble à celle de l’Islande : la voiture remue et le bruit provoqué est fatiguant (Geoff, si tu me lis ;-) ). Bref nous arrivons dans une sorte de parking, plein de guêpes, au milieu du bush, à milles lieues de la première villes, et à au moins 50km du premier petit village paumé. Autant dire que l’on est totalement coupés du monde : pas d’appels au secours possible, et très peu de randonneurs sur le site. Nous commençons la marche un peu hésitants, car ça a l’air balèze mine de rien ; et pour couronner le tout, il fait très très chaud !! Premier panneau d’affichage rencontré : on nous conseille d’être munis d’une carte IGN et d’avoir étudié le parcours au préalable… Hum, pas très rassurant ton panneau ! Car nous ne sommes pas aussi préparés, à part avec les 3 litres d’eau par personne pour 1 jour et demi. Nous continuons malgré tout : même pas peur !! Après 30 minutes de marche, première halte pour se réhydrater, l’ascension est balèèèèze !... Les cuisses et mollets dégustent sous le poids des sacs.


Nous arrivons au niveau d’une hutte construite par des trappistes au début du siècle (XXe). Nous nous arrêtons et voyons une personne descendre dans notre direction : un écossais dénommé Ross qui a migré dans le Queensland il y a quelques années, très sympathique, il a même perdu son accent : il nous donne la carte IGN qui nous manquait  « I don’t need it anymore », ça tombe à pic ! Ceci étant dit, il n’y a qu’un seul seul chemin ; donc bon, au final j’aurai trouvé que la carte était superflue. Et c’est alors que deux autres gars arrivent : par le bas du sentier cette fois-ci, ils gravissent la montagne comme nous ; et l’un d’eux nous lance : were you guys at the Freycinet National Park two days ago ? Et là, nous reconnaissons les deux jeunes gars qui nous ont doublés à vive allure le long de l’ascension du Mont Amos deux jours auparavant ! Ça alors, c’est fou, la Tasmanie est si petite que ça ?! Nous continuons pendant 2 heures l’ascension. Essoufflés, nous arrivons au plateau, la difficulté s’atténue, mais nous réussissons à nous perdre pendant une dizaine de minutes dans le bush. Pas de stress, nous retournons sur nos pas, et reprenons le bon sentier, qui cette fois-ci sillonne entre les lacs et différents styles de bush (arbustes, arbres, mousse, etc.). Nous arrivons, exténués, au camp site, émerveillé par le confort qu’il peut nous apporter : Des plateformes en bois permettent de monter la tente sur un espace plat, et des tiges de métal permettent d’accrocher les toiles de tente, très ingénieux et pourtant très simple ; j’ai envie de dire « simpliste » même si ce n’est pas le mot adéquat (private joke pour Jez’). Nous sommes rattrapés par les deux jeunes gars qui s’installent un peu plus bas, à l’écart. Nous nous installons aussi et profitons d’un beau coucher de soleil dans les arbres et montagnes tout en nous régalant d’une platée de pâtes à la bolognaise et au sheddar bien méritée (oui, encore ! mais c’est bon pour les randonneurs je vous dis, héhé !), au son du chant des oiseaux de la région.


La nuit est tombée, il doit être 20h45, nous nous couchons. Comme les poules ! Mais au moins la durée de sommeil sera réparatrice. Car nous nous levons cette fois-ci à 8h, en pleine forme ! Et croisons les deux gars d’hier après-midi, qui nous proposent de faire une partie de la suite en commun. Nous nous rendons jusqu’au croisement des sentiers qui mènent à différents monts, juste en face du Wall of Jerusalem ! Superbe, mais il m’en faut plus : je décide d’escalader le plus haut mont, qui me donnera alors une vue extraordinaire sur tout le parc national ! Les filles sont rentrées au camp site. Je profite un peu des rafales de vent en haut du mont pour admirer la beauté du paysage qui s’offre à moi.

Wall of Jerusalem, vu d'en haut
Je ne rejoins donc les filles qu’un peu plus tard, afin de parcourir la descente et de retrouver la voiture. Nous croisons quelques serpents, venimeux bien sûrs (sinon ça ne serait pas drôle !), ils le sont tous dans cette contrée : un énorme snake noir qui m’a fait bien sursauté, et quelques petits (les plus fourbes, parait-il !). Pas de morsures au final, fort heureusement, car nous n’avions pas les protections « anti-morsures » adéquates, à part l’aspi-venin offert par les collègues de Nantes ! (Quand je vous disais que nous n’étions pas bien préparés, héhé !). Bon après, la plupart des randonneurs n’avaient pas non plus de protections, hein. Nous rentrons à la voiture, bien heureux d’avoir effectué cette belle randonnée fatigante ; au milieu de ce bush, le paysage était bien différent de la côte sur laquelle nous rêvions les jours passés. Nous sommes ainsi satisfaits par notre parcours global en Tassie. Nous reprenons la route, et trouvons dans la petite ville de Delauraine un backpacker qui ne paye pas de mine de l’extérieur, mais qui nous apporte le confort dont nous avons besoin : Douche, cuisine, lit avec véritables matelas, tanquarville, prises électriques, réseau téléphonique, etc. Nous passons la soirée à nous prélasser : apéritif, internet, cartes postales, préparation du repas, douche.

Retour à Hobart le lendemain, ça sent la fin (les nuages refont leur apparition !) : lever à 8h pour essayer d’arriver à Hobart à 13h. Mission accomplie haut la main, nous avons tout notre temps pour faire les courses jusqu’au lendemain dans le centre commercial Woolworth, puis rendre les affaires que l’on nous a prêtées pour le trip, puis rendre la voiture chez Hertz, et enfin trouver un packpacker où passer la nuit avant le dernier jour. Facile ! Et c’est ainsi que nous nous retrouvons tous les trois dans un pub charmant de la ville, devant une petite pinte de pression bien méritée (1 bière locale pour les filles, 2 Guinness pour moi, normal !), aussitôt enchaînée par un Fish & Chips dans le port d’Hobart, avec double ration de frites, poissons fris, et dim sim (une sorte de poisson pané que j’adore). La panse a pris chère, croyez-moi, mais ça fait du bien de se faire plaisir avec la poiscaille la plus réputée de l’Australie ! Retour au backpack’, les filles contactent la France via Skype et une connexion internet. Quant à moi, je commence à trier mes 400 photos : il y a du bon et du mauvais, et surtout de la retouche à effectuer avec Photoshop ! Mais je suis satisfait car dans la pellicule, je pense avoir un ou deux posters à faire tirer dès mon retour en France ! Nous n’avons pas vu le temps passer pendant ces 9 jours, et en même temps, nous avons effectué tellement d’activités que l’on a l’impression d’être restés deux ou trois semaines :-)
Notre voyage en Tassie se termine ce mardi 28 février 2012. Peut-être un jour y retournerons-nous, afin de terminer la visite des lieux à voir sur cette belle île !!

Good bye Tassie !! We’re gonna miss you !!

4 commentaires:

  1. J'adore lire ton blog, la Tasmanie a l'air d'être splendide, quelles photos !! J'adore ! merci de nous faire voyager Thomas...
    Bisous on pense fort à toi

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