dimanche 19 février 2012

Here you are ! Le diable n’a qu’à bien se tenir


A cause du décalage horaire de 3 heures, la première nuit a été courte pour ma part : je quitte Perth vers 22h puis arrive à Melbourne le 19/02 à 6h du mat’, en 5 heures de trajet seulement… Impossible de dormir dans l’avion, ça devient une habitude, sauf que mon corps ne le supporte pas sur la durée. Mais bref, je retrouve ma cousine Marthe que je n’ai pas vue depuis environ 10 mois (déjà !) et fais la connaissance de son amie Alice, toutes deux infirmières (ça tombe plutôt bien, elles pourront faire un garrot en cas de gros bobo sur les sentiers de randonnées, héhé !) Bref, il ne faut pas traîner car nous avons maintenant un vol en avion, en commun : pour… la Tasmanie !! YEAH ! Nous passons la barrière de sécurité de l’aéroport, et comme d’habitude les contrôleurs me demandent d’effectuer le test antiterroriste, c’est peut-être la 10ème fois que j’y ai droit. C’est confirmé, j’ai une tête de terroriste, héhé !
Hobart est la capitale de cet état. Nous atterrissons dans ce petit aéroport, et contactons via SMS les personnes chez qui nous devons loger ce soir. Réponse : i’m still in bed and have a kind of hang over, traduisez : je suis toujours au lit avec une gueule de bois… Et bien ça promet ! Nous prenons donc notre temps pour nous rendre à cette maison : nous nous rendons d’abord en ville avec nos gros sacs à dos remplis pour les 9 jours (et pour quelques mois pour les filles). Nous nous arrêtons dans un café pour grignoter et nous faisons plaisir avec un café et un petit dej à l’anglaise avec des toasts, des œufs, du bacon, et autres délices qui vous font le plein de carburant pour la journée. La maison où nous devons loger est à 30 minutes à pied, mais cela ne nous fait pas peur : en route avec  16kg sur le dos, en plus du petit sac de 7kg. Les habitants ont vraiment l’air gentils : « hi » par ci, « hello » par là ; des sourires, et des petites blagues sur notre chargement de mule. Nous arrivons à la maison  en question, très très très bien accueillis, je n’en reviens toujours pas. On nous propose tout pour nous sentir bien et nous remettre de notre marche. Nous sommes les premiers backpackers à utiliser le système du couchsurfing dans leur maison, mais tous ont déjà utilisé ce système pour accueillir ou loger chez des personnes dans l’île, le pays ou le monde. Nous faisons ainsi la connaissance de Mathilda, Ned, Hannah et de Kurk, une bande de joyeux colocataires qui vivent paisiblement à l’étage du grande maison.
L’après-midi passe très vite, c’est dimanche, aucun d’entre eux ne travaille aujourd’hui, ça permet de faire connaissance tout en nous préparant pour les jours à venir, obtenir des conseils de leur part et d’échanger des expériences similaires. Le soir ils nous emmènent dans un pub qui font des pizzas maisons plutôt pas mal ! Je crois que c’est la première fois que je prends un « scooner » de bière. Je ne connaissais jusqu’à présent que les Middies ou les Pints, car le scooner ne se pratique guère dans le Western Australia d’où je viens. L’ambiance est très bonne, mais la bière me tape sur le cerveau ; COME ON Thomas, ce n’est pas une malheureuse bière qui va m’empêcher d’en prendre une deuxième, non mais !
Ceci fait, nous rentrons, et passons la soirée avec les colloc’ jusqu’à tomber de sommeil, la journée a été longue.
Le lendemain nous nous levons assez tôt (je parle surtout pour moi qui a subi le décalage horaire de 3 heures), 9h ! Le petit dej’ est servi par Ned : Pikelets, une sorte de pancakes, mais il s’agit d’une recette australienne. YUMEEEE !! Nous nous régalons !! Avec confiture et miel, ça fait plaiz’ !







La journée passe relativement rapidemment avec la visite du centre historique de Hobart : Salamanca et autres quartiers qui font le charme de la ville. Les maisons sont vraiment originales, de styles différents du reste de l’Australie, avec une touche victorienne. On sent tout de même que le niveau moyen de vie d’ici est différent de celui de Perth : peu de grosses voitures éclatantes, et peu de grandes maisons bien entretenues.
Dépêchons nous les filles, nous devons faire les courses pour ce soir ! En effet, nous allons offrir à nos hôtes un dîner crêpe !! Bon ok, nous n’avons pas de farine de blé noir, ce ne sera donc un repas qu’avec des crêpes ! Quoi qu’il en soit, nous parvenons à satisfaire nos hôtes qui en redemandent ! re-YUMEE ! C’est fou l’atmosphère que peut créer un repas quand on y pense. C’est un moment de partage, peut-être plus intéressant que le reste de la journée. Dans la conversation, Ned nous explique qu’il va se rendre dans le nord de l’île en fin de semaine. Nous lui proposons alors de faire voiture commune avec nous pendant quelques jours. Après un moment de réflexion sur son organisation, il finit par accepter, et nous voici mardi matin, sur la route, avec une Nissan de location, pas très grande, à 4 personnes entassées, avec les sacs plein le coffre et les banquettes ! Mais c’est vraiment une bonne expérience, Ned peut nous guider car il connaît tous les sites comme sa poche !


Première étape : Port Arthur, ah oui mais en fait l’entrée est trop chère, donc nous nous arrêtons avant à la Pirates Bay qui est sympathique, même par temps très nuageux ! Nous sortons les polaires car il fait assez froid malgré tout… Etape suivante : Wineglass Bay et ses randonnées, il faut donc arriver le plus près possible de cet endroit avant la nuit. Après 2 ou 3 heures de conduite, nous montons la tente à Nine Miles beach devant la magnifique Oyster Bay. Le vin rouge piquant et le repas composé de pâtes, de sauce bolognaise et de fromage nous redonnent une bonne humeur, et de la vigueur. Nous dormons plutôt bien, avec le bruit des vagues lointain à travers les boules-quies. La nuit est claire, nous distinguons très bien la constellation de la Southern Cross dans le ciel, ainsi que toutes les autres étoiles que nous ne connaissons pas. Magnifique, car pas de lumières aux alentours ! En effet, il n’y a pas de villes dans les environs ; la plus proche étant Hobart, à 200km !
Le lendemain, le réveil sonne, tard : 9h ! Un petite baignade en guise de douche, nous rafraîchit BRRR, et réveille les personnes qui ne sont pas du matin… Allez savoir qui !


Bon ! C’est bien malheureux, car nous devons quitter cet endroit magique ! MAIS c’est pour en retrouver un autre heureusement : direction le parc national de la Wineglass Bay qui se trouve juste un peu plus loin à 50 km par la route (10km à vol d’oiseau), un peu plus vers l’est. Nous entrons dans le parc, moyennant $60 l’entrée, BAM ! Mais ce pass est valable dans tous les parcs nationaux du pays, pour notre voiture, et cela pendant 8 semaines. Bon ok, nous ne resterons que 9 jours, mais c’est tout de même avantageux comparés aux autres tarifs proposés.




Nous entamons l’ascension d Mont Amos, réputée plutôt difficile, nous n’avons pas de sacs à dos, fort heureusement. Les parois glissent de temps en temps, mais globalement la randonnée se déroule sans encombre, et parvenons au point le plus haut qui nous donne alors, une vue imprenable sur la Wineglass Bay !! Un moment magique !! Le National Geographic aurait déclaré un jour que cette baie serait la plus belle du monde ; très franchement on peut comprendre pourquoi. Les photos parlerons d’elles-mêmes. Nous restons une heure à admirer ce splendide paysage du haut de cette montagne, prenons un snack et redescendons pour entamer la vraie randonnée de deux jours. Sacs sur le dos, carte et gourde à portée de main, tente et matelas attachés, nous partons pour 3 heures de marche.
Le périple est physique mais relativement plat, nous aurons des courbatures demain, c’est certain. Le soleil baisse, ouf! Et nous nous arrêtons en fin d’après- midi sur la plage pour monter le campement. La classe quand même : Pas un pékin aux alentours, et nous autour d’un feu et d’un bon repas rempli de cailloux et de sables, ça croque sous la dent ! Les wallabies s’approchent pour voir s’il n’y a pas des restes, mais il ne faut surtout pas leur donner quoi que ce soit à manger, car ils pourraient devenir énervés, nous confie Ned ! Nous rigolons bien, en anglais bien entendu, car Ned ne comprend pas un mot de français. Dans une nuit fraîche et humide, nous nous en dormons.


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