A cause du décalage horaire de 3
heures, la première nuit a été courte pour ma part : je quitte Perth vers
22h puis arrive à Melbourne le 19/02 à 6h du mat’, en 5 heures de trajet
seulement… Impossible de dormir dans l’avion, ça devient une habitude, sauf que
mon corps ne le supporte pas sur la durée. Mais bref, je retrouve ma cousine
Marthe que je n’ai pas vue depuis environ 10 mois (déjà !) et fais la
connaissance de son amie Alice, toutes deux infirmières (ça tombe plutôt bien,
elles pourront faire un garrot en cas de gros bobo sur les sentiers de
randonnées, héhé !) Bref, il ne faut pas traîner car nous avons
maintenant un vol en avion, en commun : pour… la Tasmanie !! YEAH !
Nous passons la barrière de sécurité de l’aéroport, et comme d’habitude les
contrôleurs me demandent d’effectuer le test antiterroriste, c’est peut-être
la 10ème fois que j’y ai droit. C’est confirmé, j’ai une tête de terroriste, héhé !
Hobart est la capitale de cet
état. Nous atterrissons dans ce petit aéroport, et contactons via SMS les
personnes chez qui nous devons loger ce soir. Réponse : i’m still in bed and have a kind of hang
over, traduisez : je suis toujours au lit avec une gueule de bois… Et
bien ça promet ! Nous prenons donc notre temps pour nous rendre à
cette maison : nous nous rendons d’abord en ville avec nos gros sacs à dos
remplis pour les 9 jours (et pour quelques mois pour les filles). Nous nous
arrêtons dans un café pour grignoter et nous faisons plaisir avec un café et
un petit dej à l’anglaise avec des toasts, des œufs, du bacon, et autres délices
qui vous font le plein de carburant pour la journée. La maison où nous devons
loger est à 30 minutes à pied, mais cela ne nous fait pas peur : en route
avec 16kg sur le dos, en plus du petit
sac de 7kg. Les habitants ont vraiment l’air gentils : « hi »
par ci, « hello » par là ; des sourires, et des petites blagues
sur notre chargement de mule. Nous arrivons à la maison en question, très très très bien accueillis,
je n’en reviens toujours pas. On nous propose tout pour nous sentir bien et
nous remettre de notre marche. Nous sommes les premiers backpackers à utiliser
le système du couchsurfing dans leur maison, mais tous ont déjà utilisé ce
système pour accueillir ou loger chez des personnes dans l’île, le pays ou le
monde. Nous faisons ainsi la connaissance de Mathilda, Ned, Hannah et de Kurk,
une bande de joyeux colocataires qui vivent paisiblement à l’étage du grande
maison.
L’après-midi passe très vite,
c’est dimanche, aucun d’entre eux ne travaille aujourd’hui, ça permet de faire
connaissance tout en nous préparant pour les jours à venir, obtenir des
conseils de leur part et d’échanger des expériences similaires. Le soir ils
nous emmènent dans un pub qui font des pizzas maisons plutôt pas mal ! Je
crois que c’est la première fois que je prends un « scooner » de
bière. Je ne connaissais jusqu’à présent que les Middies ou les Pints, car le
scooner ne se pratique guère dans le Western Australia d’où je viens.
L’ambiance est très bonne, mais la bière me tape sur le cerveau ; COME ON Thomas, ce n’est pas une
malheureuse bière qui va m’empêcher d’en prendre une deuxième, non mais !
Ceci fait, nous rentrons, et
passons la soirée avec les colloc’ jusqu’à tomber de sommeil, la journée a été
longue.
Le lendemain nous nous levons
assez tôt (je parle surtout pour moi qui a subi le décalage horaire de 3
heures), 9h ! Le petit dej’ est servi par Ned : Pikelets, une sorte
de pancakes, mais il s’agit d’une recette australienne. YUMEEEE !! Nous
nous régalons !! Avec confiture et miel, ça fait plaiz’ !
La journée
passe relativement rapidemment avec la visite du centre historique de
Hobart : Salamanca et autres quartiers qui font le charme de la ville. Les
maisons sont vraiment originales, de styles différents du reste de l’Australie,
avec une touche victorienne. On sent tout de même que le niveau moyen de vie d’ici
est différent de celui de Perth : peu de grosses voitures éclatantes, et
peu de grandes maisons bien entretenues.
Dépêchons nous les filles, nous
devons faire les courses pour ce soir ! En effet, nous allons offrir à nos
hôtes un dîner crêpe !! Bon ok, nous n’avons pas de farine de blé noir, ce
ne sera donc un repas qu’avec des crêpes ! Quoi qu’il en soit, nous
parvenons à satisfaire nos hôtes qui en redemandent ! re-YUMEE ! C’est fou l’atmosphère que peut créer un repas
quand on y pense. C’est un moment de partage, peut-être plus intéressant que le
reste de la journée. Dans la conversation, Ned nous explique qu’il va se rendre
dans le nord de l’île en fin de semaine. Nous lui proposons alors de faire
voiture commune avec nous pendant quelques jours. Après un moment de réflexion
sur son organisation, il finit par accepter, et nous voici mardi matin, sur la
route, avec une Nissan de location, pas très grande, à 4 personnes entassées,
avec les sacs plein le coffre et les banquettes ! Mais c’est vraiment une
bonne expérience, Ned peut nous guider car il connaît tous les sites comme sa
poche !
Première étape : Port
Arthur, ah oui mais en fait l’entrée est trop
chère, donc nous nous arrêtons avant à la Pirates Bay qui est sympathique,
même par temps très nuageux ! Nous sortons les polaires car il fait assez
froid malgré tout… Etape suivante : Wineglass Bay et ses randonnées, il
faut donc arriver le plus près possible de cet endroit avant la nuit. Après 2
ou 3 heures de conduite, nous montons la tente à Nine Miles beach devant la magnifique Oyster Bay. Le vin rouge piquant et le repas composé de pâtes, de
sauce bolognaise et de fromage nous redonnent une bonne humeur, et de la
vigueur. Nous dormons plutôt bien, avec le bruit des vagues lointain à travers
les boules-quies. La nuit est claire, nous distinguons très bien la
constellation de la Southern Cross dans le ciel, ainsi que toutes les autres
étoiles que nous ne connaissons pas. Magnifique, car pas de lumières aux
alentours ! En effet, il n’y a pas de villes dans les environs ; la
plus proche étant Hobart, à 200km !
Le lendemain, le réveil sonne,
tard : 9h ! Un petite baignade en guise de douche, nous rafraîchit BRRR,
et réveille les personnes qui ne sont pas du matin… Allez savoir qui !
Bon ! C’est bien malheureux,
car nous devons quitter cet endroit magique ! MAIS c’est pour en retrouver
un autre heureusement : direction le parc national de la Wineglass Bay qui
se trouve juste un peu plus loin à 50 km par la route (10km à vol d’oiseau), un
peu plus vers l’est. Nous entrons dans le parc, moyennant $60 l’entrée, BAM !
Mais ce pass est valable dans tous
les parcs nationaux du pays, pour notre voiture, et cela pendant 8 semaines.
Bon ok, nous ne resterons que 9 jours, mais c’est tout de même avantageux
comparés aux autres tarifs proposés.
Nous entamons l’ascension d Mont Amos, réputée plutôt difficile, nous n’avons pas de sacs à dos, fort heureusement. Les parois glissent de temps en temps, mais globalement la randonnée se déroule sans encombre, et parvenons au point le plus haut qui nous donne alors, une vue imprenable sur la Wineglass Bay !! Un moment magique !! Le National Geographic aurait déclaré un jour que cette baie serait la plus belle du monde ; très franchement on peut comprendre pourquoi. Les photos parlerons d’elles-mêmes. Nous restons une heure à admirer ce splendide paysage du haut de cette montagne, prenons un snack et redescendons pour entamer la vraie randonnée de deux jours. Sacs sur le dos, carte et gourde à portée de main, tente et matelas attachés, nous partons pour 3 heures de marche.
Le
périple est physique mais relativement plat, nous aurons des courbatures
demain, c’est certain. Le soleil baisse, ouf!
Et nous nous arrêtons en fin d’après- midi sur la plage pour monter le
campement. La classe quand même : Pas un pékin aux alentours, et nous autour
d’un feu et d’un bon repas rempli de cailloux et de sables, ça croque sous la
dent ! Les wallabies s’approchent pour voir s’il n’y a pas des restes,
mais il ne faut surtout pas leur donner quoi que ce soit à manger, car ils pourraient
devenir énervés, nous confie Ned ! Nous rigolons bien, en anglais bien
entendu, car Ned ne comprend pas un mot de français. Dans une nuit fraîche et
humide, nous nous en dormons.
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